La Pâque est une fête juive qui commémore le miracle de la libération du peuple juif, sorti Égypte en traversant la Mer Rouge à pied sec.
La Pâque chrétienne, tout en rappelant cet événement, célèbre le passage de la mort à la vie de Jésus,crucifié.
On célèbre Pâques le dimanche qui suit la pleine lune de printemps. L’équinoxe de printemps étant le 20 mars, Pâques est au plus tôt le 21 mars et au plus tard le 25 avril.
En 2023, Pâques est fêté le 9 avril.
Avec le dimanche des Rameaux, les catholiques entrent dans la Semaine Sainte qui s’achève avec la veillée Pascale, pendant la nuit du Samedi Saint au dimanche de Pâques et inclut le Jeudi Saint et le Vendredi Saint.
Parmi les célébrations jalonnant cette montée vers Pâques
- messe du dimanche des Rameaux,
- messe de la Cène du Seigneur,
- office de la Passion,
- Vigile pascale et messe de Pâques
L’une d’entre elles tient une place particulière : la Vigile pascale. La Vigile pascale rassemble, par ses rites, tous les éléments du message de Pâques.
Les baptêmes d’adultes et de jeunes, qui seront célébrés cette nuit-là, rejaillissent sur toute la communauté et rappellent à chacun les promesses de son baptême.
Le mardi soir de la Semaine Sainte à 18h30, le diocèse de Strasbourg propose la messe chrismale présidée par Mgr Luc Ravel, archevêque de Strasbourg, en la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg.
Auparavant, l’Office des Vêpres suivi du salut du Saint-Sacrement et d’un temps d’adoration et de confessions aura lieu à partir de 16h30.
Durant la messe chrismale, l’archevêque bénit les autres huiles saintes et consacre le Saint Chrême. Cette huile servira dès les baptêmes de Pâques puis tout au long de l’année pour les sacrements du baptême, de la confirmation et de l’ordre.
Prêtres, diacres et fidèles sont invités largement à cette célébration qui manifeste l’unité de toute la communauté diocésaine autour de son évêque.
Au cours de cette messe qui manifeste l’unité de toute l’Église diocésaine autour de son Évêque, les prêtres renouvellent leurs promesses sacerdotales :
- vivre toujours plus unis au Seigneur Jésus,
- chercher à lui ressembler,
- renoncer à eux-mêmes,
- être fidèles aux engagements attachés à la charge ministérielle,
- célébrer les sacrements,
- annoncer la Parole de Dieu avec désintéressement et charité.
Mot latin signifiant « un espace de trois jours », le Triduum pascal, qui va de la messe du soir le Jeudi Saint au dimanche de Pâques inclus, est le centre de gravité de l’année liturgique.
De la Cène à la Résurrection s’écoulent ces trois jours auxquels le Seigneur a souvent fait allusion dans l’Évangile et qui, ensemble, constituent le Mystère pascal.
Lors de la dernière Cène, Jésus a offert son Corps et son Sang en nourriture à ses Apôtres. La célébration du Jeudi Saint fait mémoire du Lavement des pieds, qui a la même signification que l’Eucharistie : Jésus est venu pour se faire serviteur et offrir sa vie.
Dans la liturgie du Vendredi Saint, nous méditons le mystère de la mort du Christ et nous adorons la Croix, sur laquelle l’œuvre du salut est accomplie.
Suite à ce combat victorieux, l’Église contemple le Christ au tombeau, dans le « repos » du Samedi Saint. Elle est comme Marie, parfaite croyante qui conserva la foi et qui espéra contre toute espérance en la résurrection de Jésus.
Après la longue veille dans l’obscurité de la Vigile pascale, l’Alléluia de la résurrection retentit de nouveau. Le feu de l’amour de Dieu illumine la nuit : le Christ a vaincu la mort, et nous avec lui.
Jésus prend son dernier repas avec les douze Apôtres dans la salle dite du « Cénacle ». Saint Paul et les évangélistes Marc, Luc et Matthieu rapportent les récits de la Cène au cours de laquelle, en prenant le pain et le vin, le Christ rend grâce et offre son Corps et son Sang pour le salut des hommes.
Au cours de ce repas, Jésus va se mettre à genoux devant chacun de ses disciples et leur laver les pieds. Il prend la tenue de serviteur et dit : « C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez vous aussi comme j’ai fait pour vous. » Au cours de la messe célébrée avec solennité, on répète le geste du lavement des pieds.
Après ce repas de la Cène, l’heure de l’épreuve approchant, le Christ se rend au jardin des Oliviers avec les apôtres pour veiller et prier.
Le Jeudi Saint, l’Église célèbre la messe « en mémoire de la Cène du Seigneur », puis le Saint Sacrement est déposé au « reposoir », l’autel est dépouillé, la croix est enlevée et voilée. Tout ce dépouillement : le Christ est entré dans sa passion, dépouillé de tout. C’est une nuit d’adoration, les fidèles s’unissent à la prière du Christ ce soir-là, en veillant auprès du Saint-Sacrement (le pain et le vin consacrés au cours de la messe) jusque tard dans la nuit.
Lors de la dernière Cène, Jésus a offert son Corps et son Sang en nourriture à ses Apôtres. La célébration du Jeudi Saint fait mémoire du Lavement des pieds, qui a la même signification que l’Eucharistie : Jésus est venu pour se faire serviteur et offrir sa vie.
Trahi par son disciple Judas, le Christ est arrêté. Il est accusé de semer le désordre par ses enseignements et surtout d’usurper le titre de Messie, c’est-à-dire de Fils de Dieu envoyé pour sauver les hommes. Interrogé par Ponce Pilate (gouverneur romain de la région), flagellé par les soldats, Il est condamné à être cloué sur une croix – supplice alors réservé aux criminels.
Chargé de la croix, le Christ gravit la colline du Golgotha (littéralement « Mont du crâne », autrement appelé « Calvaire ») et tombe plusieurs fois d’épuisement. Crucifié, Il expire au bout de quelques heures. Descendu de la croix par ses proches, Il est enveloppé dans un linge blanc (le « linceul ») et mis au tombeau.
Les chrétiens sont appelés au jeûne (qui consiste à se priver de nourriture suivant l’âge et les forces du fidèle), démarche de pénitence et de conversion, expression de l’attente du Christ.
L’office du Vendredi saint, appelé « célébration de la Passion du Seigneur », est centré sur la proclamation du récit de la Passion. Il est proposé aux fidèles un Chemin de croix qui suit les étapes de la Passion du Christ
Dans la liturgie du Vendredi Saint, nous méditons le mystère de la mort du Christ et nous adorons la Croix, sur laquelle l’œuvre du salut est accomplie.
Suite à ce combat victorieux, l’Église contemple le Christ au tombeau, dans le « repos » du Samedi Saint. Elle est comme Marie, parfaite croyante qui conserva la foi et qui espéra contre toute espérance en la résurrection de Jésus.
Après la longue veille dans l’obscurité de la Vigile pascale, l’Alléluia de la résurrection retentit de nouveau.
Le feu de l’amour de Dieu illumine la nuit : le Christ a vaincu la mort, et nous avec lui.
La célébration de la nuit du Samedi Saint au dimanche de Pâques est « une veille en l’honneur du Seigneur » durant laquelle les catholiques célèbrent Pâques, passage des ténèbres à la lumière, victoire du Christ sur la mort.
C’est pourquoi, dans la nuit, le feu et le cierge de Pâques sont allumés, puis la flamme est transmise aux fidèles.
C’est aussi durant cette veillée – ou Vigile pascale – que sont célébrés les baptêmes d’adultes. Ils sont l’occasion pour les fidèles de renouveler les promesses de leur baptême. À l’issue de leur chemin de catéchuménat, vécu depuis plusieurs années, cette nuit pascale constitue un sommet pour leur initiation chrétienne.
Au cœur de la vigile, les rites spécifiques aux sacrements d’initiation sont parlants : la plongée dans l’eau, symbole de mort et de vie, passage à la résurrection dans le Christ.
On est baptisé au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Au sortir de l’eau, les nouveaux baptisés seront revêtus du vêtement blanc. Ils le porteront au cours de certaines célébrations du temps pascal. S’ils sont confirmés ce soir-là, il y aura le rite avec le saint chrême, la marque de l’Esprit Saint.
Avec toute l’assemblée, ils recevront le cierge allumé. Tels des porteurs de la lumière de foi dans leur vie, ils participent à la liturgie eucharistique et communient pour la première fois.
Ce qui est beau à voir et non moins significatif, c’est la joie rayonnante de ces nouveaux baptisés.
Cette émotion profonde et toute simple mais qui en dit long sur la transformation humaine et spirituelle qu’ils sont en train de vivre. Ils sont les mêmes hommes, les mêmes femmes qu’auparavant mais tout autre quand même puisque résolument disciples de Jésus de Nazareth.
Propositions
- Texte évangile : Evangile de Pâques
- Verset : « soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. » Mt 28, 10
- Piste concrète à vivre seul, en couple, en famille ou en équipe : annoncer la joie de Pâques à quelqu’un de mon quotidien, hors de mon cercle des proches
- Prière : C’est la pâque du Seigneur, c’est jour de la résurrection, le commencement de la vraie vie ! Éclatons de lumière et de joie !
- Jardin de Pâques : Comme les disciples vont annoncer la bonne nouvelle, partageons la lumière ! Donnons la bougie qui nous a accompagnés tout le carême dans notre jardin à un proche. Nous pouvons la remplacer par une fleur symbole de la vie nouvelle.
Message œcuménique de Pâques
PÂQUES : LE GRAND PASSAGE !
Cette année, nous célébrons Pâques en même temps que nos frères juifs. Est-il besoin de rappeler que la fête centrale des chrétiens est profondément ancrée dans la tradition juive de Pessa’h, qui commémore la sortie d’Egypte et la libération du peuple d’Israël ? L’étymologie du mot Pessa’h vient d’un verbe qui signifie « passer au-dessus » : c’est le rappel qu’à la 10e plaie d’Egypte, la mort a « sauté par-dessus » les maisons des Hébreux pour épargner leurs premiers-nés. La tradition chrétienne a repris symboliquement les éléments de la Pâque juive : ainsi le Christ s’est désigné lui-même comme l’agneau pascal dont le sang, badigeonné sur les linteaux des maisons juives en Egypte, a préservé leurs premiers-nés de la mort. La célébration de la Saint Cène ou Eucharistie est une reprise chrétienne du repas du Seder, rituel juif propre à la fête de Pessa’h, que Jésus a célébré avec ses amis en tant que juif. La liturgie pascale relie aussi le récit du passage de la Mer Rouge à la libération du mal et de la mort offerte par le Christ, nouveau Moïse.
Notre monde gémit sous le poids de tous les esclavages et aspire à être libéré de toutes les oppressions, quelles que soient leurs noms : guerres dans de nombreux pays, violences de toute nature, oppressions politiques au nom d’idéologies nationalistes, injustices sociales croissantes, angoisses apocalyptiques devant la dévastation de notre écosystème, pour ne pas parler de la maladie qui peut frapper aveuglément et de la mort qui semble toujours avoir le dernier mot. Le témoignage du peuple juif signifie que le cycle infernal du mal et de la mort n’aura décidément pas le dernier mot : ainsi le livre de Job, ce juste qui a connu le malheur jusque dans ses limites extrêmes, se conclut-il par cette confession de foi : « Je sais que mon rédempteur est vivant ! »
Pour les chrétiens, la résurrection de Jésus porte ce message d’espérance aux dimensions de l’universel : désormais pour toute personne qui vient à sa suite, le Christ ouvre un chemin de vie que nul ne peut plus fermer. Certes, la découverte du tombeau vide le matin de Pâques est passée inaperçue aux yeux du monde : quelques femmes apeurées et quelques disciples incrédules en ont été les premiers témoins, et le monde a continué sa course comme si rien n’avait changé. Marie Madeleine ne reconnaît le ressuscité qui lui apparaît que lorsqu’il l’appelle par son nom : « Marie !». Ainsi, le Christ continue-t-il d’appeler par son nom toute femme et tout homme qui veut bien lui tendre l’oreille de la foi. Et cette chaîne de confiance et d’espérance continue, à travers le temps et l’espace, de dire la victoire de l’Amour sur la mort et à être ferment de transformation du monde.
Joyeuses Pâques à toutes et à tous !
- Mgr Philippe Ballot, archevêque évêque de Metz
- Mgr Luc Ravel, archevêque de Strasbourg
- M. Christian Albecker, président de l’Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine
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Horaires des offices Semaine Sainte
Dimanche 2 9h00 9h00 10h30 10h30 Dossenheim Griesheim Stutzheim Dingsheim DIMANCHE […]
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