Ordinations sacerdotales de Efrain de La Rosa Alaniz et Isacco Geronzi
Isacco Geronzi et Efrain de La Rosa Alaniz ont été ordonnés prêtres le dimanche 25 juin 2023 à 15h en la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg. Grande joie pour notre diocèse !
Isacco Geronzi
Natif de Lugano dans le canton du Tessin (Suisse italienne), il a exercé son ministère de diacre à la Communauté de paroisses « la Divine Miséricorde » dans le quartier de Cronenbourg à Strasbourg. Il est envoyé comme vicaire dans la Communauté de paroisses des Cheminées à Mulhouse.
Son passage de l’Écriture préféré :
« Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait ? J’élèverai la coupe du salut, j’invoquerai le nom du Seigneur. » (Psaume 115)
Portrait de Isacco
Pasteur-restaurateur
Ce natif de Lugano dans le canton du Tessin (Suisse italienne) a exercé son ministère de diacre dans la paroisse de Communauté de paroisses de Cronenbourg « la Divine Miséricorde » depuis son ordination en septembre 2022.
C’est une action de grâce qui monte aux lèvres de ce diacre de 45 ans, qui évoque son parcours non sans humour : « Le Seigneur a tout fait pour que tout arrive en douceur. » Engagés dans le Chemin néocatéchuménal, ses parents inculquent à leurs 8 enfants un principe fondamental : « Cherche d’abord Dieu, et le reste viendra ». Leur exemple et celui du vicaire vénézuélien de la paroisse l’interpellent sans qu’il se sente réellement concerné : « au fond, je vivais comme si Dieu n’existait pas ». Jeune adulte, Isacco quitte même le monde ecclésial. Il y remet les pieds de manière fortuite. Il travaille effet comme restaurateur de fresques et de peintures, ce qui l’amène parfois dans des églises ! Il gagne bien sa vie mais traverse une véritable crise existentielle. Son tempérament introverti s’accentue. « J’avais une grande soif de comprendre pourquoi j’existais, mais je me renfermais sur moi-même. »
Suivre Jésus où Il veut
Au tout début de la trentaine, il décide de commencer l’itinéraire du Chemin Néocatéchuménal. « Sans parler de coup de foudre, cette décision a changé ma vie. » Grâce à la redécouverte progressive des fondamentaux de la vie chrétienne, et « l’exemple des frères », Isacco acquiert une certitude : « l’Église est avant tout une réalité vivante, et non un monument historique. » Il sait aussi qu’il veut suivre Jésus. « Mais de quelle façon ? » Il se rend alors en Israël, dans une maison confiée au Chemin en Galilée où il s’occupe de l’entretien. Après un an dans un groupe vocationnel, il est envoyé au séminaire Redemptoris Mater de Strasbourg. Un choix lié à la volonté de rendre la pareille aux prêtres et missionnaires étrangers de qui il a « beaucoup reçu ».
Au service des familles
Commence un long cheminement, qui affine son discernement, ponctué par l’apprentissage laborieux du français, et surtout de deux ans de service dans les banlieues de Mexico au contact de situations humaines « terribles ». Cette dernière expérience le marque de manière durable : « J’ai vu Dieu agir concrètement dans la vie de personnes qui faisaient une rencontre avec le Christ. » Sensible à la beauté (il s’intéresse particulièrement à l’histoire de l’art), cet amoureux des paysages montagnards est touché par une toute autre beauté dans ce contexte mexicain : « malgré la laideur des quartiers que j’allais visiter (dans le cadre de missions de catéchèses, ndlr), j’ai vraiment contemplé la beauté des personnes touchées par la grâce. » Une histoire de visa l’amène à retourner en Suisse où il est contraint de passer le premier confinement. Période dont ce futur pasteur tire parti. « Le téléphone n’arrêter pas de sonner au presbytère où je logeais, se souvient-il. Les gens se posaient beaucoup de questions sur la vie et la mort et attendaient vraiment des réponses. »
Séminariste puis diacre dans la Communauté de paroisses de Cronenbourg « la Divine Miséricorde », il apprécie particulièrement la catéchèse auprès des enfants. « Avec eux, il faut la vérité, et rien d’autre! » S’il reste un grand timide, il n’hésite pas à implorer : « Seigneur, viens à mon aide sinon je ne vais rien dire !» avant chaque homélie. Pour lui, être prêtre signifie se mettre au service de tous, plus particulièrement des familles. « Sans famille, il n’y a pas de prêtres ! Elles sont la véritable image du Christ dans le monde, lorsque ses membres se pardonnent et cherchent à faire unité entre eux et avec les autres. »
Efrain de la Rosa Alaniz
Originaire du Mexique, il était diacre dans les Communautés de paroisses Les Boucles de la Souffel « Notre Dame de la Paix », Saint George de Souffelweyersheim et Saint Michel de Reichstett. Il est envoyé comme vicaire dans la Communauté de paroisses des Collines à Riedisheim.
Son saint favori : Le curé d’Ars « J’ai été marqué par l’humilité de ce saint. Il est ma boussole dans cette histoire de vocation et voici que je me retrouve en France, dans son pays. »
Portrait de Efrain
Le benjamin du Seigneur
Mexicain de 30 ans et diacre depuis septembre 2022, Efrain De La Rosa sera ordonné prêtre pour notre diocèse le 25 juin. Rencontre avec le dernier d’une famille de 5 enfants, une place prédestinée.
Efrain grandit au Mexique, à Guadalajara. Alors qu’il a 8 ans, ses parents découvrent le Chemin néocatechumenal grâce à l’un de ses frères aînés, qui y a été séminariste. La maison devient un lieu de passage pour prêtres, religieux et proches de la communauté. Il y entend « alors, le petit dernier, veut-il lui aussi devenir prêtre ? »
Du vide à la Vie
Saisi par des questions existentielles, à 12 ans, il s’éloigne de la pratique religieuse. Il garde cependant « un pied dans l’Église grâce à mon ami Fernando, très fervent et heureux » se souvient-il. À 18 ans, alors qu’Efrain se sent « vide tout en cherchant la vie dans la fête, les études, » Fernando, toujours proche de lui, lui dit : « tourne-toi vers la foi, seul là se trouve la vie que tu cherches ». Hésitant, il va voir le père Sergio Espinoza (aujourd’hui décédé), curé de leur paroisse de famille. « Son agenda était plein et il avait encore du temps pour moi, » insiste Efrain, très touché par sa disponibilité et ce contact amical. « Ce prêtre s’offrait lui-même à l’image du sacrifice du Christ. Là, il y a peut-être quelque chose pour moi, » se dit-il. Il chemine avec le groupe vocationnel du Chemin tout en faisant une Prépa en informatique pour obtenir une bourse d’étude. Son chemin « s’est vu confirmé par des épreuves douloureuses » notamment avec la mort de Fernando dans un accident. Malgré la tristesse, le cœur d’Efrain continue de s’ouvrir.
Conduit vers le don de lui-même
Lors d’une retraite en juin 2012, vivre une année de propédeutique se profile mais il est lié par la bourse d’étude fraîchement obtenue. Il reçoit un coup de fil : il doit patienter une année avant d’avoir une place en études. Quelle liberté de choix s’offre à lui ! Soit il devient « quelqu’un » par les études, soit il donne sa disponibilité et sa vie totalement. Il y a 12 places au séminaire. Il est le 13ème. Une place est créée pour lui en propédeutique à Guadalajara en septembre 2012. Le petit dernier se sent accueilli par « l’Église maternelle. »
À l’époque, le recteur du séminaire Redemptoris Mater de Strasbourg insiste pour recevoir « un séminariste mexicain » attendu depuis 3 ans et qui n’a jamais obtenu son visa. Cette place est proposée à Efrain encore en dernier lieu : « j’ai dit oui en pensant que je n’obtiendrai pas non plus le visa ». Trois mois après la demande, il l’obtient. Il y voit le signe de la volonté de Dieu. Il renonce à la bourse d’étude. En octobre 2013, il arrive à Strasbourg et apprend le français. 10 ans plus tard, et quelques jours avant de passer le cap de le trentaine, il est sur le point de devenir prêtre, confiant : « J’ai dit oui car le Seigneur m’a dit oui avant. »
Nous les assurons de notre prière pour leur mission au service du Peuple de Dieu en Alsace.
Carte prière
Messes des nouveaux prêtres
Isacco et Efrain
- Jeudi 13 juillet à 11h : Messe au sanctuaire de Marienthal
Isacco
- Mercredi 28 juin à 11h : Mont Sainte-Odile
- Dimanche 2 juillet à 10h30 : église du Bon-Pasteur Communauté de paroisses de Cronenbourg
Efrain
- Mardi 11 juillet à 9h30 : Monastère de Rosheim
- Mercredi 12 juillet à 11h : Mont Sainte-Odile
- Dimanche 16 juillet à 10h : dans la Com. de paroisses « les Boucles de la Souffel » à Reichstett
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