Je donne à l'église
nos paroisses
Horaires de messes
GoMesse

cycle de conférence : « Pour vous, qui suis-Je »

Cycle de formation Théologique et spirituelle

animées par Simon Knaebel

  • Lundi 12 mars 2018, 20h15 : Le Jésus de l’histoire 
  • Lundi 19 mars 2018, 20h15 : Le Christ de la foi
  • Lundi 26 mars 2018, 20h15 : La victoire du Crucifié-Ressuscité

au Foyer paroissial catholique (2 rue des écoles, 67250 Soultz-sous-Forêts)


 « Pour vous, qui suis-je ? » (Mt 16, 15)

L’expression majeure de l’amour de Dieu pour les hommes a été la venue de son Fils en notre monde. Le 20e siècle a beaucoup fait progresser la réflexion théologique à ce sujet. Après une redécouverte du Dieu biblique dans les années 1950, on a assisté, au cours des années 1960 à 2000, à des progrès constants dans la connaissance historique sur Jésus et dans la réflexion théologique sur son identité d’homme et de Dieu. Depuis lors, la recherche n’a pas tari. Sans doute l’histoire de Jésus ne permet-elle toujours pas d’établir une biographie fiable le concernant. Mais l’intérêt qu’il suscite chez les croyants comme chez les athées ou agnostiques mérite que l’on s’intéresse à la question de savoir qui il est. Notre réflexion se répartira en trois parties : le Jésus de l’histoire ; le Christ de la foi ; le mystère de sa mort et de sa résurrection. L’énigme centrale de Jésus réside dans le fait que les chrétiens le confessent depuis les origines comme homme et Dieu. Déjà de son vivant, mais surtout après sa résurrection, les disciples et la primitive Église l’ont reconnu comme « Seigneur » et « Fils de Dieu ». Que veulent dire ces affirmations au regard de notre compréhension actuelle de la foi ? Finalement, Jésus est-il, pour le croyant aujourd’hui, la porte d’entrée dans la vie éternelle ?

Lundi 12 mars 2018, 20h15 : Le Jésus de l’histoire

Jésus est l’un des personnages les plus étudiés au monde. Pourtant il subsiste bien des zones d’ombre. Les sources écrites qui l’évoquent nous renseignent davantage sur les premiers chrétiens que sur Jésus lui-même. Le Nouveau Testament (NT) est le document majeur qui permet de comprendre les origines du christianisme. En son sein, c’est Paul de Tarse qui a fourni, au cours de la décennie 50-60, les textes les plus anciens du canon chrétien. Contemporain de Jésus, il n’a rejoint les disciples qu’après la mort du Maître. Il ne fait pas de doute pour lui que Jésus est « né d’une femme » et qu’il est « fils de Dieu » (Ga 4, 4). Il est mort en croix et a été ressuscité. Et Paul mentionne déjà des « écritures » (1 Co 15, 3), c’est-à-dire une tradition écrite dès les tout premiers temps du christianisme. Les quatre évangiles sont plus tardifs : Marc avant 70, Matthieu et Luc vers 80-85 et Jean vers 90-100. Étant d’abord des témoignages de croyants, ils nous permettent cependant de pointer ce qu’ils comportent d’historique, notamment en ce qui concerne la spécificité du NT, la loi d’amour étendue jusqu’aux ennemis.

Lundi 19 mars 2018, 20h15 : Le Christ de la foi

Même si nous ne pouvons accéder entièrement à l’identité historique de Jésus, il reste que des hommes et des femmes, ses contemporains devenus ses disciples, se sont engagés jusqu’au témoignage suprême du martyre pour rendre compte de son message et de sa personne. Qu’est-ce qui, en Jésus, a pu les motiver en vue d’un engagement aussi absolu ? 1. Ils ont compris que Jésus était un envoyé authentique de Dieu qu’il appelait son « Père – Abba » ; 2. Sa détermination à accomplir jusqu’au bout la volonté de son Père représentait pour eux l’accomplissement des Écritures, c’est-à-dire du Premier Testament ; 3. Sa dimension éthique allant jusqu’au pardon des ennemis, sa proximité avec les « petits », ne pouvait pas être simplement d’origine humaine, mais venait bien de Dieu ; 4. En tout cela, Jésus montrait « une autorité » qui dépassait bien celle « des scribes et des pharisiens ». Sa résurrection d’entre les morts va définitivement ancrer ce sentiment devenu certitude, dans l’esprit et de cœur de ses témoins.

Lundi 26 mars 2018, 20h15 : La victoire du Crucifié-Ressuscité

Même si toute la vie de Jésus a été un témoignage rendu à l’action de Dieu pour les hommes, cette vie culmine dans la passion, la mort et la résurrection. Jusque dans sa mort, Jésus a été « l’homme-pour-les-autres ». Très tôt dans la réflexion chrétienne, cette mort est apparue comme donnant le salut : « mort pour nos péchés ». L’Ebed Yahwé, le serviteur de Yahwé, se livre pour les péchés du peuple. Mais c’est dans sa résurrection d’entre les morts qu’éclate la véritable identité de Jésus que nous confessons Christ. Il « récapitule toutes choses » en lui, le ciel, la terre et les enfers, c’est-à-dire toutes les dimensions du créé, extérieures et intérieures (Ep, 1, 10). Il n’y a donc rien, pas même les ténèbres, qu’il n’ait transfiguré de son amour miséricordieux. Son salut est à l’œuvre en chacun. Le mal et la mort sont vaincus par le Ressuscité.

Partager