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Homélie du 21 avril 2024

Que nous enseigne Jésus par cette parabole du bon pasteur ?

D’abord que si le métier de berger a quasiment disparu dans nos campagnes, Jésus, lui, demeure plus que jamais présent au milieu de notre monde. Il est aussi mêlé au monde d’aujourd’hui que le pasteur d’autrefois était uni à ses brebis. Jésus est plus que jamais présent à l’humanité, et sa présence est un appel : « Je suis le vrai berger, je donne ma vie pour vous », je suis dans le monde pour vous protéger, vous nourrir et vous conduire à la vraie vie avec la sollicitude et la tendresse d’un pasteur. Voulez-vous faire corps avec le troupeau, voulez-vous adhérer à moi par la foi ?

Jésus seul peut répondre au besoin le plus profond qui taraude le cœur de l’homme. De quoi souffrons-nous le plus, en effet ? Sans nul doute de nous sentir seul. Je ne parle pas d’une solitude sociale ; on peut même être au centre d’une multitude de relations, être entouré par quantité de personnes, et ressentir une profonde solitude intérieure, un grand vide. Aucune affection, aucune intuition, aucune réalisation ne peuvent pénétrer l’intime de notre être pour combler ce vide béant et cruel. Il existe en effet un centre de notre conscience ou personne n’a le pouvoir de pénétrer, et dans cet irréductible noyau personnel, nous nous sentons terriblement seuls : seuls avec nos questions, seuls avec notre vie et avec nos choix, seuls de n’être pas compris. L’homme souffre de n’être vraiment connu par personne.

Or Jésus connaît ses brebis. Comme le Père le connaît et qu’il connaît le Père, il nous connaît d’une connaissance qui pénètre dans ce fond de notre être. Avec lui, je ne suis pas seul, quelqu’un me connaît à fond, quelqu’un me comprend et m’aime dans une vérité fondamentale. Jésus est plus intime à moi que moi-même et quand il pénètre mon âme, il me révèle ce que je suis vraiment. Avec lui, je ne crains rien, lui seul peut chasser mes peurs, et le plus profond de mon être peut vivre et grandir en toute sécurité. « Moi, dit Jésus, je suis venu pour que les hommes aient la vie, et qu’ils l’aient en abondance » (Jn 10,10).

Comment entrer plus profondément dans cette intimité primordiale ? La porte d’entrée est d’abord notre baptême qui nous unit à Jésus dans sa mort et sa résurrection. Mais si le baptême est la porte ouverte, il nous reste à entrer dans cette vie nouvelle chaque jour. Il nous reste à recevoir la grâce puissante de l’union avec le Christ en acceptant notre vrai berger et en recevant sa parole. C’est-à-dire en vivant par la foi.

Saint Jean, dans la deuxième lecture, déclare que nous devenons dès lors enfants de Dieu. Enfants de Dieu, nous le sommes ! Et nous avons à le devenir toujours davantage, à laisser le don de la grâce nous envahir jusqu’à pénétrer tous les domaines de notre être. Car le désir de Dieu, c’est que nous devenions semblables à Jésus Ressuscité pleinement fils du Père avec lui et en lui. Pour cela, nous ne pouvons pas rester un pied dans le troupeau et un pied dehors. Nous ne pouvons pas désirer vivre de la vie du Christ sans ouvrir notre cœur sa parole. Nous ne pouvons pas vivre de sa parole sans décider une bonne fois de l’écouter et la mettre en pratique.

En ce dimanche du Bon pasteur, nous sommes appelés à prier pour les vocations sacerdotales et religieuses, et nous savons combien notre Église en a besoin pour sa mission ; combien notre monde en a besoin pour retrouver la joie et la paix, pour se trouver lui-même ! Il nous faut donc prier, mais aussi nous convertir ! Entrer de plain-pied dans le troupeau dont Jésus est le berger et écouter sa voix, nous laisser façonner par sa voix, nous laisser élargir et illuminer par la présence du Ressuscité. Il nous faut décider quelle voix nous choisissons de suivre : celle des sirènes du monde dont saint Jean nous dit qu’«il ne peut pas nous connaître parce qu’il n’a pas encore découvert Dieu», ou celle du vrai berger, plus intime à nous que nous-mêmes, et qui veut nous conduire vers les eaux du repos pour y refaire notre âme (cf. Ps 22,2-3).

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