Je donne à l'église
nos paroisses
Horaires de messes
GoMesse

Homélie du 18 mars 2024

Une femme au centre d’un cercle essentiellement masculin. Elle a été surprise en flagrant délit d’adultère. Une femme, isolée, objet de débats et de mépris. Elle n’a pas de nom, le groupe n’échange aucune parole avec elle, elle est réduite à son péché : la femme adultère. Sa vie est suspendue à un souffle, elle risque la lapidation.

L’hypocrisie des accusateurs est magistralement révélée par saint Jean. Ils prétendent appliquer une loi à laquelle ils ne se soumettent pas eux-mêmes, ils la considèrent comme un code formel et cherchent à piéger Jésus grâce à elle, qu’ils ne respectent pas. L’Écriture, dissociée de la vie qu’elle protège, devient instrument de mort.

Jésus n’entre jamais dans les débats truqués. Mais plus que sa parole, un geste retient notre méditation de ce jour : Jésus écrit sur le sol. A ceux qui méprisent cette femme et l’Écriture, Jésus donne en signe un acte d’écriture. Il se baisse vers le sol et trace des caractères. Lesquels ? Forme-t-il un mot ? Une phrase ? Pourquoi saint Jean ne nous dit-il rien de ce qui est écrit ?

Car cela n’a pas d’importance. Le message est ailleurs. La première efficacité de ces traits sur le sol est de soulager la femme accusée. Les regards de ces hommes qui la méprisent se détournent enfin d’elle et se posent sur ces lettres, sur Jésus. Lequel fait plus qu’attirer les regards : la menace de lapidation pèsera bientôt sur lui.

A ces hommes qui méprisent aussi l’Écriture, Jésus montre qu’elle désigne et révèle son auteur. Au-delà de la Loi, celui qui l’écrit. Ainsi, peu importe ce que Jésus dessine dans la poussière : ce qu’il montre c’est Dieu.

Les accusateurs l’oublient, trop soucieux de justifier leur démarche dévoyée. De plus, ce que l’Écriture contient, ce n’est pas une lettre morte, mais sa Parole vivante et agissante. Jésus le montre par ce geste de la double écriture sur le sol : le contenu de l’écriture est connu par la parole qui l’actualise. L’Écriture doit être subordonnée à la Vie car c’est la Vie qui fait exister l’Écriture.

Nous sommes tous au centre d’un cercle d’accusateurs. Souvent, nous sommes à nous-mêmes le cercle des accusateurs. Cette page d’évangile nous invite à laisser la Parole de Jésus faire la vérité et libérer la Vie. Au-delà du bruit des accusations, il y a quelqu’un, prêt à nous faire miséricorde, qui nous rend la parole et notre dignité, qui nous dit l’exigence de la vérité et de l’amour « ne pèche plus ».

rencontrer Jésus

Liturgie Catholique

Messes Info

Catéchèse & Catéchuménat

Prières pour notre temps

Partager