5ème dimanche de carême

« Si le grain de blé tombé en terre meurt,
il porte beaucoup de fruit » (Jn 12, 20-33)

Notre chemin de carême touche bientôt à sa fin, et la liturgie revient de nouveau sur le thème de la mort et de la vie, sur le passage obligé de la mort pour renaître à la vie, sur la promesse de vie après la mort. Une vie plus belle encore puisque c’est une moisson abondante qui jaillira de cette étape inéluctable.

Jésus annonce sa mort, une fin à laquelle il ne peut se soustraire puisque « l’heure est venue ». Pourtant, il n’échappe pas à l’envie de reculer devant la souffrance, il n’échappe pas à la peur, il est tenté de demander : “Père, sauve-moi de cette heure”. Mais la confiance en son Père l’emporte.

Le grain de blé doit mourir pour donner vie à un épi nouveau porteur de beaucoup de fruit.

La comparaison avec le grain de blé est des plus explicites. Pourtant, que donnerions-nous pour n’avoir à affronter ni la souffrance ni la mort ? Saurons-nous garder confiance au moment de plonger dans les ténèbres, dans les entrailles de la mort, dans le gouffre du néant, dans l’espérance de cette vie nouvelle annoncée ? Sommes-nous prêts à nous détacher de notre condition terrestre, de nos petits conforts, de nos préoccupations très personnelles et souvent égoïstes pour suivre Jésus en serviteur ? Arriverons-nous à abandonner nos richesses et nos pouvoirs pour nous élever en toute humilité ? Saurons-nous nous effacer pour laisser une vie nouvelle jaillir en nous ?

Seigneur, aide-moi à garder confiance. Montre-moi cette lueur chargée d’espoir au plus profond des nuits dans lesquelles je me perds. Guide-moi vers ta lumière.

Catherine

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