Avant (avant la pandémie mais surtout avant le confinement absolu), nous étions tous de sinistres individualistes et de redoutables égoïstes. Grâce à la crise, nous sommes tous devenus d’agréables voisins et de merveilleux acteurs de la solidarité.

Nous recherchons de toute urgence des couturières bénévoles pour coudre des surblouses en tissu destinées au personnel soignant qui en manquent cruellement.

Il est certain qu’une autre étape nous attend entre le 11 mai et la mi-juillet. Le temps actuel est difficile car nous sommes forcés de quitter notre mode habituel de travail, à savoir la planification méthodique des activités pastorales, pour adopter, bon gré mal gré, celui de la conduite, au jour le jour, quand les informations arrivent.

On le sent tous dans le respect précis du confinement : l’espace clos nous travaille. Nous n’y sommes pas ou peu habitués même si, pour certains, nous aimons son confort et sa protection.

Personne n’est fait pour le confinement. Bien entendu, il y a les moines qui ont répondu à un appel et qui ont fait ce choix. Mais le sens de leur enfermement est clair : ils vont au désert pour chercher Dieu et se convertir tous les jours.

Après deux semaines, les psy. ont remplacé les médecins sur les plateaux des TV. Dans les journaux, les conseils au confinement arrivent en rangs serrés : prennent la parole des commandants de sous-marins, des psychologues, des philosophes etc.

Nous voici entrés dans la Semaine Sainte, une semaine centrale pour notre foi chrétienne. Chaque année, nous avions à cœur de le faire à travers la procession solennelle des Rameaux, avant de participer à la Cène du Jeudi saint, d’écouter le récit de la Passion le Vendredi saint, de renouveler la foi de notre baptême à la Veillée pascale et de chanter à pleins poumons l’Alleluia du jour de Pâques.

Après deux semaines, les psy. ont remplacé les médecins sur les plateaux des TV. Dans les journaux, les conseils au confinement arrivent en rangs serrés : prennent la parole des commandants de sous-marins, des psychologues, des philosophes etc.