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Alexandre Joly un évêque présent au synode

Avec la méthode synodale à l’écoute de l’Esprit

Le 16 janvier, la première conférence de notre cycle de formation intitulé « Nouveau regard, quelles postures… pour vivre aujourd’hui » nous a permis d’accueillir Mgr Alexandre Joly, des membres du synode sur la synodalité.

Une conférence suivie par de nombreuses personnes

Parlant du fonctionnement et du déroulement du synode, l’évêque a indiqué combien il est compliqué de discerner quand les cœurs ne sont pas toujours vrais.

Frère Aloyse, ancien prieur de la communauté des frères de Taizé avait suggéré au pape d’ouvrir le synode par un rassemblement œcuménique. Ce sont ainsi les jeunes qui sont présents lors du rassemblement Together (ensemble). Ce rassemblement faisait partie du synode. Une autre nouveauté dans ce synode :

Après le rassemblement œcuménique, nous avons commencé par trois jours de retraite. C’est une belle intuition. Si nous voulons discerner, écouter l’Esprit-Saint il faut entrer dans une démarche intérieure ?  La retraite pré-synodale est animée par le Père Timothy Radcliffe, dominicain. Sœur Maria Gratia Angelini, bénédictine introduit la messe. Le pape, jésuite, a ainsi déjà mis en œuvre une belle conversation dans l’Esprit pour recevoir dans la parole de l’autre ce qu’on peut recevoir de Dieu.

Les membres du synode sont entrés dans un chemin intérieur en prenant également un congé médiatique.

Alexandre Joly explique la disposition de la salle Paul VI, ou 450 à 500 personnes étaient présentes durant la durée du synode. 35 grandes tables rondes de 12 places sont disposées. « Nous entrons dans une simplicité étonnante.  Tous sont au même degré de « pouvoir ». Cette véritable recherche d’égalité laisse chacun dans son état de vie. Le plus important c’est d’être baptisé. Le ministère, c’est plus de service qui nous est demandé. Évêque, je suis au service de mon Église. » Sur chaque table, 12 tablettes 4 écrans et une caméra portable facilitent la discussion avec l’ensemble. Le pape était au milieu de tous, lui aussi à une table avec 11 autres personnes. 5 langues officielles sont utilisées : l’italien, l’anglais, le français, l’espagnol et le portugais. « En parlant deux langues en plus de sa langue maternelle, il était ainsi possible de parler à tout le monde. L’Église est magnifique quand elle est universelle. »

L’Église est magnifique quand elle est universelle.

La méthode de ce synode

Mgr Joly à la conférence de la zone pastorale de Haguenau

Alexandre explique que la disposition de la salle a facilité le lien. Un facilitateur présent à chaque table ne prenait pas part aux discussions. Il s’occupait des choses matérielles. Ainsi, les papes les uns après les autres ont fait évoluer le synode afin qu’il reste fidèle à ce que Dieu veut. A Prague, le travail de discernement consistait à parler des convergences, des points d’opposition et de ce qui peut avancer. « Durant ce synode, il est du devoir de chacun de prendre la parole. La table est le cercle mineur. Chacun prend la parole (4’). Chacun écoute, d’une écoute gratuite. Après chaque tour de table, trois minutes de silence ont permis de bouger personnellement. Au deuxième tour de table la prise de parole invite chacun à dire ce qui a bougé en lui. Au troisième tour de table nous élaborons ce que nous voulons mettre ensemble, nous précisons les éléments de réflexion. Nous votons à chaque table pour un rédacteur qui exprimera ce qui a été discuté. » Ainsi un texte est le fruit des quatre modules fois les 35 tables. Les interventions libres sont rajoutées. 3500 amendements sont présentés. Chaque paragraphe a été validé. Un rapport de synthèse de 40 pages composé de 20 chapitres est rédigé.

Rapport_synthese_-Synode_synodalite_oct2023.pdf

Alexandre sort heureux de ce synode. Il a permis une proximité avec tous. « A ma table j’étais en contact avec des évêques du Moyen-Orient. Nous avons parlé des diacres, des lecteurs et des acolytes. Ces ministère sont ouverts aux femmes. Au Moyen-Orient, l’Église se pose d’abord la question des besoins et après elle décide qui former. »

Répondant aux questions de l’auditoire, Alexandre montre cette nouveauté : « Le baptisé et confirmé peut porter la mission de l’Église. Quelqu’un peut être responsable sans être évêque et sans être ordonnée. » A la question des difficultés, il répond : « Qui dit discernement, dit aussi combat spirituel ! » Il rajoute en conclusion : « Dans l’Église, même locale, nous avons besoin parfois d’affronter nos idées. La méthode synodale peut se mettre en œuvre facilement. Pour cela, le discernement personnel et en équipe est à apprendre. Si on exerce tout seul le discernement ce n’est pas l’Église. Ce qui concerne tous doit être examiné par tous, précisait une règle de St Benoît au VIème siècle déjà. Elle était déjà imprégnée de ce discernement communautaire.

Cette conférence tout comme les suivantes se déroulent à l’Institution St Philomène (Ecole catholique) au 19 A Bd Hanauer, 67500 Haguenau. Dans cette configuration c’était une première pour l’équipe formation de la zone pastorale de Haguenau.

La prochaine conférence sera donnée par le père Christophe Spérissen, responsable national de la catéchèse et du catéchuménat depuis 2019. Elle aura lieu le mardi 20 février à 20h.

J. T.

Mgr Joly à la conférence de la zone pastorale de Haguenau

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