Je donne à l'église
nos paroisses
Horaires de messes
GoMesse

Retour du congrès mission de Besançon

Un cocktail bienfaisant de rencontres, d’ateliers, de célébrations et de prière…

Table ronde

Pour la troisième année consécutive, nous avons participé avec mon épouse au congrès mission. Ces deux journées à Besançon nous ont apporté beaucoup de joie, liée au fait d’avoir eu l’occasion de nourrir notre foi, mais aussi de partager avec d’autres chrétiens engagés et puiser quelques nouvelles idées. Le fait de croiser quelques têtes connues a rajouté de la saveur à la fraternité.

Samedi matin, nous avons assisté à la table ronde « Comment annoncer le Sauveur avec le maillot de la honte ? » Véronique Garnier, mariée, maman de 9 enfants et grand-mère de 17 petits enfants a été victime d’abus sexuels par deux prêtres. Elle a donné un courageux témoignage. Frère Martin Sabathé, membre de la congrégation des frères de St Jean, prêtre depuis 1992 et professeur de Théologie dogmatique a partagé combien il est difficile pour une communauté de reconnaître tout de suite qu’une personne qui est très compétente et admirée est abuseur. « Longtemps nous étions sous emprise ! » L’historien Paul Airiau qui a participé aux travaux de la CIASE a apporté son éclairage. La déviance sexuelle n’est pas quelque chose de nouveau. Le travail de l’historien consiste à essayer de comprendre comment on en arrive là.

Véronique pense qu’il faut absolument que la vérité se fasse avec l’Eglise. Quant à pardonner, elle n’y arrive pas aujourd’hui. Mais elle aime citer : « Père pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » Lc 23,34. A la question « Est-ce que du mal peut naître un bien ? » le frère répond : « Dieu est tout puissant dans ce sens précis, il peut tirer quelque chose de bon du mal. Et Peut-être qu’aujourd’hui nous pouvons tout faire pour que cela ne se reproduise plus ! » Véronique cite alors cette promesse qui sort de la bouche de Joseph en Egypte : Vous aviez voulu me faire du malmais Dieu a voulu changer ce mal en bien, il a voulu sauver la vie d’un grand nombre de gens, comme vous le voyez aujourd’hui. » Gn 50,20 Elle rajoute : « il y a quand même audelà de la souffrance, de la joie. Briser le silence, c’est une joie. C’est une joie triste. C’est cette joie de Pâques. Le Christ est vraiment mort avant d’être ressuscité. »

messe à la cathédrale St Jean

Après une messe bien vivante et chantante dans la cathédrale St Jean, et une pause déjeuner, nous nous sommes replongés dans la réflexion avec un autre thème : « nouvelle spiritualité et ésotérisme. Des repères pour annoncer le Christ. »

Le père Jean Christophe Thibault a témoigné de son parcours. Lui-même a passé par l’ésotérisme avant d’aller vers le Christ. Il écoute beaucoup de personnes qui viennent vers lui et qui ont vécues des histoires « paranormales ». Il faut discerner avec les gens. Ils ont souvent besoin d’être rassuré. Ils attendent souvent une aide spirituelle.

Quelques chiffres qui illustrent l’intérêts des Français sur ces sujets :

  • 100000 astrologues sont déclarés en France.
  • Il y a aujourd’hui en France 8 fois plus de voyants que de prêtres, 2 fois plus de voyants que de psychologues et de de psychiatres.
  • 79% des 18-24 ans sont attirés par l’ésotérisme…

Jean-Christophe Thibault a donné quelques pistes pour l’annonce de la foi.

  • Il faut sortir de la peur, mais se former ;
  • Avancer lentement et discerner.
  • L’essentiel, c’est d’oser être présent et faire appel et confiance à l’Esprit Saint.

Un deuxième temps dans l’après-midi a été la découverte du parcours Cana Welcome. Cana est cette mission qui fait partie du chemin neuf. Cana est vraiment une école du couple et de la famille.

Le soir avant les veillées, une pièce de théâtre nous a particulièrement émue. « Dans 5 heures – conversion d’un condamné » inspiré des écrits de prison de Jacques Fesch, un condamné à mort qui s’est converti au catholicisme en prison dans les années 1950. C’est un seul en scène interprété par le comédien Fitzgerald Berthon qui mêle théâtre et danse, avec un traitement contemporain. Ce spectacle aussi nous rappelle que la vie de foi n’est pas toujours facile, elle est peuplée de combats, qui aident le croyant a avancer vers Dieu.

des rencontres dans toute la ville de Besançon

« La fraternité est-elle une vertu missionnaire » une des tables rondes du dimanche matin a donné la parole à frère Max de Wasseige, franciscain, à Caroline Salomé Neveu, missionnaire du diocèse d’Avignon (elle est depuis 8 ans dans les camps de réfugiés pour du soutien fraternel et spirituel) et à Pierre Arnaud dirigeant et fondateur de l’entreprise Naoki. Tous les trois ont témoigné de leur manière humble d’être missionnaire.

Caroline raconte : « inséré dans un camp de réfugié, on partage leur condition. Ensemble on se sent frère. On est là pour construire une amitié qui devient fraternité. »

Le frère rappelle que pour St François, avant de parler de fraternité, il a dû se convertir. Pour le frère, l’engagement ce n’est pas d’abord faire des choses, Il faut d’abord tout écouter l’autre. Il faut s’émerveiller de tout ce que l’autre dit. Il ne faut surtout pas moraliser.

Besançon – la cathédrale St Jean

La messe de clôture était un dernier moment fort, avant de rejoindre notre Eglise locale d’Alsace. Ces deux jours nous ont permis d’approfondir notre foi. Plus d’un message nous a éclairé. Même si certains jours ce que nous vivons dans notre engagement est difficile, rappelons-nous qu’au bout de la croix il y a toujours l’espérance de la résurrection. Il nous semble aussi, que dans tout ce que nous vivons, nous avancerons mieux en laissant la pleine place à l’Esprit-Saint, à Dieu dans notre quotidien.

Nourris, joyeux de ces rencontres nous repartons confiant. Rendez-vous est pris pour l’année prochaine à Paris.

Jean Thomas, animateur de la zone pastorale de Haguenau

La messe de clôture du Congrès Mission

Partager