Avril 2024

Frères et sœurs,

Alors que nous venons de célébrer la passion, mort et résurrection du Christ, les paroles de Jésus résonnent plus que jamais encore dans nos cœurs :

« Convertissez vous et Croyez à la Bonne Nouvelle ».

Cette invitation n’est pas que liée à ce temps fort qu’est le carême que nous venons de vivre, mais à toute la vie du Chrétien.

Nous sommes invités par notre conversion et notre témoignage à laisser entrevoir l’espérance à ceux qui veulent connaître le Christ dans ce monde qui va de plus en plus mal.

C’est à cette mission que notre nouvel archevêque a été appelé dans l’Eglise d’Alsace.

 

Nous lui adressons nos vives félicitations et lui souhaitons un fructueux ministère parmi nous. Nos attentes sont certainement grandes. C’est pourquoi nous voulons continuer par joindre nos voix à celles des chrétiens de notre diocèse pour continuer à prier pour notre pasteur.

 

Père Aimé

Seigneur Dieu,

guide et pasteur de tous les fidèles,

regarde avec bonté ton serviteur Pascal

appelé comme pasteur de l’Église catholique en Alsace.

Donne-lui de servir par la parole et l’exemple ceux qu’il conduit.

Rends-nous ouverts et accueillants

à celui qui nous est envoyé comme évêque.

Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, qui vit et règne

avec toi dans l’unité du Saint-Esprit,

Dieu, pour les siècles des siècles.

AVRIL 2024

 

 

Mai 2024

 

Le symbolisme des Cierges d’Autel «J’ai vu sept chandeliers d’or, et au milieu des chandeliers un être qui semblait un Fils d’homme» (Apocalypse 1, 12-13)

Pour les fêtes pascales, l’église de Dingsheim s’est vue dotée comme les églises de Wiwersheim et de Griesheim de nouveaux luminaires sur l’Autel. Comme pour les cierges qui trônent sur les Maîtres-Autels du fond, ils sont désormais au nombre de six. S’ils rendent plus beau le sanctuaire, leur nombre a pour origine une explication symbolique qui remonte à l’Ancien Testament et à la tradition liturgique antique du Temple de Jérusalem et des Eglises d’Orient et d’Occident. La présentation générale du Missel Romain prescrit : « L’autel sera couvert d’au moins une nappe de couleur blanche. Sur l’autel ou alentour, on mettra des chandeliers avec des cierges allumés : au moins deux pour toute célébration, ou même quatre, ou six, surtout s’il s’agit de la messe dominicale ou d’une fête de précepte, ou encore sept si c’est l’évêque du diocèse qui célèbre. Il y aura aussi sur l’autel ou à proximité une croix avec l’effigie du Christ crucifié… » (PGMR 117). « Pour les Anciens, les mystères chrétiens étaient considérés comme des vérités trop profondes et trop riches pour pouvoir être appréhendées et exprimées uniquement à l’aide d’un discours rationnel humain, si sophistiqué soit-il. Tout mystère, pour être communiqué aux hommes, doit également être exprimé par la médiation de symboles, qui permettent à l’âme humaine de «saisir» intuitivement «quelque chose» du mystère tout en le respectant en tant que mystère. Ainsi en est-il de la question des cierges… Leur nombre, leur disposition, leur aspect, encadrés par les normes officielles et déterminées par la tradition reçue, expriment, par le biais d’un symbolisme qui plonge ses racines dans les textes bibliques eux-mêmes, le mystère divin… «Dans le premier récit de la création de l’univers en sept jours (Gn. 1), la lumière et les différents luminaires ont une place importante. Dieu, qui est Lumière (1 Jn. 1, 5), est aussi le créateur de la lumière : «Que la lumière soit, dit-il. Et la lumière fut» (Gn 1, 3). Après avoir fait pousser les différents arbres, il crée les deux grands luminaires: le soleil et la lune (Gn 1, 12.16). Dans le second récit de la création (Gn 2), le Seigneur plante un jardin en Eden, au milieu duquel pousse l’arbre de vie; mais après la chute d’Adam et Ève, l’accès à cet arbre est défendu par le Seigneur Dieu «qui posta, à l’orient du jardin d’Eden, les chérubins armés d’un glaive fulgurant, pour garder l’accès de l’arbre de vie» (Gn 3, 24) » (G. ALSWILLER)

On peut résumer ainsi : Les cierges représentent les 6 jours de la Création, mais également les deux premiers luminaires, le Soleil et la Lune, puis les 7 anges (Apocalypse 4,5) et le 7ème jour de la Création pour la plénitude, cela sera possible en présence d’un évêque ou dans la liturgie byzantine où l’on prie devant une Menora à 7 branches comme dans le Temple de Jérusalem. La Croix c’est l’arbre de vie au milieu du jardin avec ces luminaires dans le Ciel, etc. Ainsi, nous comprenons que la Messe s’enracine dans la Bible et la pratique juive, elle n’est pas laissée au bon vouloir de la subjectivité des acteurs liturgiques (curé, chorales, fleuristes…) mais elle s’enracine dans les origines de la Création qui nous met en communion avec la liturgie céleste comme on le rappelle dans la prière de la Préface.

P. René-Philippe, Pfarrer

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