L’église Saints Pierre et Paul d’Illhaeusern
L’église paroissiale d’Illhaeusern, construite en béton de 1955 à 1958, constitue aujourd’hui un bel exemple de l’art sacré des années 1945 à 1960.
L’extérieur de l’édifice mérite une petite halte. Le fronton de l’église, orné d’une mosaïque en galet, œuvre d’Yvonne Argand, présente les patrons de l’église reconnaissables à leurs attributs, St Pierre avec la clé portant l’agneau sur ses épaules et St Paul tenant dans sa main l’épée et le rouleau de ses écrits.
Près de l’édifice, un campanile abrite 3 cloches, dont la plus petite, la Pierre et Paul, a été réalisée avec les débris des anciennes cloches détruites le 3 janvier 1945. Ensuite, regardons vers le sommet coiffé d’une grande croix surmontée d’un poisson. Le choix du poisson fait référence à plusieurs textes des évangiles mais aussi à l’emblème des premiers chrétiens. Le poisson rappelle également l’origine du village dont les premiers habitants furent les pêcheurs et les bateliers de Guémar venus s’installer à cet emplacement à la fin du XVe siècle.
En pénétrant dans l’église, j’entre dans un espace où règne une luminosité impressionnante et une atmosphère favorable au recueillement et à la prière.
La nef est composée d’une salle rectangulaire et d’une chapelle collatérale dédiée à la Vierge Marie et à saint Joseph (les seules statues dans l’église). Les murs blancs ne comportent aucune décoration. Le plafond, en 8 travées voûtées, fait penser à une grande tente qui rappelle celle des Hébreux lors de leur marche vers la terre promise.
Dans cette église pas de fioritures inutiles. Tout est dirigé vers l’essentiel : l’autel et l’ambon pour la proclamation de la Parole de Dieu. La pierre d’autel, en grès des Vosges est impressionnante avec ses 3,5 tonnes.
Les vitraux diffusent un jeu de lumière exceptionnel : le matin le mur gauche du chœur est transfiguré ; l’après-midi toute la nef coté droit s’illumine. Réalisés en non-figuratif par l’artiste Pierre Potet en 1957, ils donnent à l’église un cachet unique.
Dans la nef, 18 baies (5,90 m. de haut chacune) constituées de dalles de verre, une technique spécifique à l’époque, racontent l’histoire du peuple de Dieu à travers divers symboles répartis dans les baies rappelant les grands événements de l’Ancien Testament jusqu’au don du Christ symbolisé par le calice et l’hostie.
L’autel, lieu du sacrement de l’eucharistie est éclairé par les 7 baies du chœur qui évoquent la continuation actuelle de l’œuvre divine par l’Eglise à travers les 7 sacrements.
L’église est restée telle que l’ont voulu les constructeurs. Un seul ajout, en 2008, lors du 50e anniversaire de la consécration de l’église, avec une œuvre d’art fixée sur le mur blanc de l’abside. L’artiste Christoff Baron sur 9 grands madriers de 3,50 m. de haut a peint la scène de la crucifixion. Ce retable entre en résonance avec les vitraux et participe à l’atmosphère sereine de cette église de campagne.
Hubert Meyer
Equipe pastorale tourisme, Communauté de paroisses « Entre Ill et Taennchel »
tous handicaps, cécité et déficience visuelle
surdité et déficience auditive
Handicap mental lourd (polyhandicap, autisme)
Aumônier coordinateur
Formation et Communication Pastorale Santé
Handicap mental léger,