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Exposition : Le juste ou le refus de l’indifférence

Actuellement, la Maison diocésaine St Pierre (27 rue des juifs – Strasbourg) offre son cadre à une exposition de peintures, textes et céramiques, intitulée « Le juste ou le refus de l’indifférence »  de Francine Mayran. Un beau témoignage sur le refus de l’indifférence et sur la notion de « Juste ».

A voir et à méditer absolument…

Si vous souhaitez une visite guidée de l’exposition, veuillez vous adresser à l’artiste, Francine Mayran – francine.mayran@gmail.com

  • Visite guidée avec l’artiste le jeudi 10 février à 17h30

Le juste ou le refus de l’indifférence

Une exposition de peintures, textes et céramiques de Francine Mayran du 22 janvier au 19 février 2022.

Une exposition de visages qui, par leur humanité, doivent inspirer notre génération et représenter des remparts contre la barbarie, pour nous permettre de garder espoir en l’humain. Cette exposition commémore le 15e anniversaire de l’entrée des Justes parmi les Nations au Panthéon. Le portrait de Simone Veil l’introduit, elle, qui permit cette entrée au Panthéon.

Le mémorial de Yad Vashem à Jérusalem, décida dès 1953, d’honorer « les Justes parmi les nations qui avaient mis leur vie en danger pour sauver des Juifs ». Le titre de Juste est décerné au nom de l’État d’Israël par le mémorial de Yad Vashem consacré aux victimes de la Shoah. En tout, les Justes ont sauvé des centaines de milliers de personnes.

Sont exposés des portraits peints sur béton de Justes de toutes les religions (catholiques, protestants, orthodoxes et musulmans) associés aux portraits de Georges Loinger et son cousin le mime Marceau, qui sauvèrent des enfants juifs.

Des portraits de Justes dans les génocides des Tutsis au Rwanda et de celui des Arméniens sont aussi exposés.

Les portraits de Mireille Knoll et du Colonel Beltrame sont aussi exposés, pour rappeler qu’au XXIème siècle, en 2018, une femme de 85 ans peut mourir assassinée dans son appartement parisien parce que juive et qu’un homme peut donner sa vie au cours d’une attaque terroriste en France pour sauver celle d’un autre.

L’artiste

Francine Mayran, peintre et psychiatre strasbourgeoise, expert auprès du Conseil de l’Europe, née après la deuxième guerre mondiale, permet à la mémoire de la Shoah et d’autres génocides de s’incarner dans ses créations pour lier art, mémoire et histoire. Son œuvre veut faire dialogue entre les génocides et unir victimes, rescapés et Justes.

Depuis 2008, son exposition « Témoigner de ces vies » construit un chemin de mémoire avec plus de 65 expositions en Europe (France, Belgique, Luxembourg, Allemagne, Albanie, Grèce, Pologne, Bulgarie, Grande Bretagne…).

Refusant les conflits de mémoire, elle veut se faire écho de la mémoire de toutes les victimes du nazisme, des Juifs, des Tsiganes, des résistants, des homosexuels, de Témoins de Jéhovah ou encore des handicapés. Elle transmet aussi la mémoire d’autres génocides : celui des Tutsis au Rwanda, celui des Arméniens ou celui des Yezidis aujourd’hui en Irak.

En 2014, pour la 20ème commémoration du génocide des Tutsi au Rwanda, elle a réalisé une exposition pour le Conseil de l’Europe.

Dans le cadre du centenaire du génocide arménien en 2015, 30 nouvelles œuvres mémoire du génocide arménien ont été présentées par la Mairie du 9 à Paris.

Comme un passeur de mémoire, elle prend le relais des derniers témoins directs qui peu à peu s’éteignent, pour s’adresser à de nouveaux témoins pour éviter l’oubli et sensibiliser au danger de répéter l’Histoire.

Son œuvre se veut être un message de vie, un espoir en l’avenir, rappelant à chacun la valeur des droits de l’homme et la valeur si précieuse et inestimable de chaque vie humaine.

Son objectif est de faire œuvre de mémoire, de transmission pour questionner l’indifférence et la responsabilité des Hommes témoins de l’Histoire, pour maintenir vivant le message des rescapés et interroger les traces indélébiles de tout génocide pour les rescapés, les descendants et l’humanité entière.

Elle essaie de faire se rencontrer les mémoires pour que le monde reste en éveil face aux évènements dramatiques du XXème siècle.

Elle élabore des projets scolaires et des projets pédagogiques avec le Conseil de l’Europe et directement avec des lycées afin que l’art et non plus uniquement l’histoire, interpelle les jeunes quant au danger de la négation de l’homme et du reniement de l’humanité.

Elle monte des films autour de témoignages reliant ses œuvres aux paroles de survivants.

Ses peintures font partie de collections publiques et illustrent des fiches pédagogiques sur les victimes du nazisme réalisées par le Conseil de l’Europe, dans le cadre du programme «Transmission de la mémoire de l’Holocauste et prévention des crimes contre l’humanité».

Son livre « Témoigner de ces vies-peindre la mémoire » a été publié en 2012.

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