Je donne à l'église
nos paroisses
Horaires de messes
GoMesse

A la découverte d’un « espace missionnaire paroissial »

Retour d’expérience sur la découverte d’un « espace missionnaire paroissial » à Reims du 17 au 19 juin 2023. L’équipe missionnaire diocésaine au complet s’est rendu à Reims en vue de partager l’expérience de transformation pastorale qui s’y vit depuis plusieurs années. Le père Claude Muslin les accompagnait et raconte ce qu’ils y ont vu et la réflexion que cette rencontre a engendré.

Un prochain voyage-découverte est prévu les 11-12 novembre 2023.

« On a 20 ans de retard en Alsace ! » C’est un peu le cri du cœur que j’ai eu en revenant de cette expérience proposée par l’équipe missionnaire du diocèse : « permettre à des prêtres alsaciens de visiter une paroisse qui est en train d’initier un processus de transformation pastorale dans une perspective missionnaire. Montrer que « c’est possible » ! »

Ouvrir un avenir pour nos communautés

Non pas qu’on n’ait pas en Alsace de belles générosités et de bonnes initiatives mais qu’elles semblent trop orientées vers un « entretien » pastoral qui gère et la pénurie (vocations, bénévolat) et le vieillissement de nos communautés. Et on vit de très belles choses ainsi, la vie chrétienne est pour tous et jusqu’au bout. Mais cela n’ouvre pas encore un avenir.

Découvrir un « Espace Missionnaire »

Le lieu découvert, un des « Espaces missionnaires » du diocèse de Reims, est le fruit ou la conjonction de 3 sources :

  • la mise en place par un curé il y a 20 ans des cours Alpha comme lieu d’évangélisation impulsant un début de dynamique,
  • puis la décision de Mgr Moulin Beaufort à son arrivée dans le diocèse d’arrêter de courir après la diminution des paroisses ou leur extension au fur et à mesure des manques, pour repartir de quelque chose de petit mais viable : des pôles centraux et réduits (10 pour le diocèse) de vie chrétienne avec une messe dominicale assurée partout à 10h30. Et, seulement si la vie et la vitalité locale le permet, d’ajouter alors d’autres lieux de culte.
  • Enfin, la présence de la Communauté du Chemin Neuf chargée de l’animation de ce pôle missionnaire.

Accueilli à bras ouvert et avec le champagne, j’ai été frappé de la disponibilité des pasteurs et des laïcs à nous partager leur expérience, tout en continuant d’assurer leur service du WE. La mission commence par le témoignage et on a eu de toutes sortes (engagés, recommençants, catéchumènes, couples etc.) Les 2 jours ont été nourris par des enseignements de fonds sur la conversion pastorale, par des repas partagés ou des rencontres, par l’accueil des familles chez qui on logeait, par la participation à la messe dominicale.

Quelques pistes de conversion

J’ai gardé quelques pistes de ce séjour riche et variés.

  • passer de la pastorale de la cloche ou du guichet à celle de la sonnette. Pendant tout un temps des équipes on sillonné les quartiers à la visite des gens pour se présenter et avec cette question « que peut-on faire pour vous ? », « qu’attendez-vous de nous ? »
  • constituer des cellules fraternelles de proximité. Cela passe par les soirées Alpha limitées dans le temps, ciblées, au départ de tout, « cœur de réacteur » de la vie pastorale. Puis proposer des fraternités qui poursuivent le vécu avec les volontaires soit pour devenir serviteur à son tour pour d’autres soirées Alpha, soit pour vivre d’autres petits parcours fraternels (découvrir l’essentiel de la vie chrétienne en 7 rencontres, ou vivre un parcours disciples en 10 séances partant des paraboles de Jésus, ou des rencontres Cana couples, ou pour les enfants et les jeunes des WE de Mission Timothée, etc.)
  • avoir toujours à l’idée de demander à chacun individuellement : quel sera ton prochain pas pour ta vie chrétienne ? L’attention à un processus de croissance de chacun est constante. Ce sera l’intégration d’une cellule fraternelle, le choix d’un service, commencer un accompagnement personnel, venir à la messe de temps en temps etc. Selon le moment du cheminement de chacun.
  • prendre soin des serviteurs. Quand on donne il faut avoir de quoi recevoir et se ressourcer, préparer son « terrain intérieur ». On n’a pas peur de permettre de vivre un an pour soi à cette fin. On n’a pas peur de perdre du temps à la relecture du vécu

Vers une application en Alsace ?

Pour conclure, tout cela est-il reproductible ? Partout ? Je ne sais pas, et sans doute pas tel quel. La variété du terrain pastoral est trop importante. Mais cela a été très inspirant, sûrement. J’en repars avec la conviction que beaucoup de choses commencent juste par une qualité d’accueil gratuite qui ouvre des portes, avec l’envie de lire des ouvrages-témoignages de référence sur la conversion pastorale, d’avoir un regard orienté sur le 1 er pas, à savoir la recherche d’un premier cercle, petit mais motivé, pour construire ensemble une proposition initiale, « sous le souffle de l’Esprit ».

Participez au prochain « voyage-découverte » (11/12 nov. 23) à l’espace missionnaire Reims-Est, ou à la paroisse de Dinard (27/28 janv. 24). Contacter philippe.link@gmail.com .

Partager