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Missionnaire… et Alsacien !

Originaire du village de Sausheim, ma vie religieuse a commencé à l’abbaye d’Ourscamp en 1990 puis au prieuré Saint-Bernard d’Ottmarsheim, avec les Serviteurs de Jésus et de Marie.

Un témoignage extrait de https://carrefours.alsace/13175/temoignage-dun-pretre-missionnaire-et-alsacien/

C’est au sein de Points-Cœur, œuvre de compassion et de consolation auprès des plus vulnérables, qui est une émanation de cette communauté religieuse, que j’ai été ordonné prêtre. L’œuvre ayant été reconnue canoniquement par le cardinal Karlic, archevêque du diocèse de Paraná en Argentine, j’ai été incardiné dans ce diocèse.

Après ma formation religieuse, j’ai participé au développement de l’œuvre Points-Cœur, notamment en Palestine et au Brésil. J’ai également été amené à accompagner les communautés dans différents pays, en Amérique latine et centrale (Pérou, Salvador), ainsi qu’au Moyen-Orient (Syrie, Li- ban). Lorsque j’ai quitté Points- Cœur en 2010, j’étais en mission en Argentine. C’est donc tout naturellement que, sur proposition de l’archevêque du diocèse de Paraná, j’ai continué d’exercer mon ministère de prêtre sur place.

Retour aux sources

Durant toutes ces années à l’étranger, je suis toujours resté en lien avec l’Église d’Alsace. Après un temps de discernement avec mon évêque, et en partie pour des rai- sons familiales, le diocèse de Stras- bourg m’a ouvert ses portes. C’est ainsi que depuis mai 2017, je suis revenu en Alsace, au service de la paroisse Saint-Joseph Espérance de Colmar. Au mois de mars, je rentrerai en Argentine pour faire le point sur mes deux années de mission en Alsace, et envisager la suite. Je souhaite avant tout être disponible à l’appel de Dieu. Aujourd’hui, après plus de 25 ans d’absence, je redécouvre une pastorale propre à l’Alsace. Je porte avec moi une expérience mission- naire riche, que je partage dans

mon quotidien. En Argentine, je me suis laissé toucher par l’importance du lien social, à la fois dans la société civile et dans la vie ecclésiale. Là-bas, on prend régulière- ment des nouvelles des uns et des autres, la famille et les amis sont très présents, on a toujours une attention particulière pour celui qui est de passage… Dans ma mission actuelle, à la paroisse et à l’hôpital, je rencontre à l’inverse beaucoup de solitudes, de cloisonnements. Les gens sont généreux, mais les liens ne se créent pas facilement entre les personnes. Mon rôle, en tant que prêtre, est d’indiquer la présence aimante du Christ, de mettre les gens en relation, de les sensibiliser à l’importance de sortir d’eux-mêmes pour aller vers l’autre, sans attendre que ce soit lui qui fasse le premier pas.

Vivre l’aujourd’hui de Dieu

Être missionnaire, où que l’on soit, c’est se laisser modeler par une autre culture, et abandonner sa culture d’origine comme point de référence. Dieu m’a « travaillé » à travers toutes les personnes que j’ai rencontrées pendant l’exercice de mon ministère. Ce passé, j’en rends grâce. Mais ce qui compte, c’est le présent ! Même si j’ai gardé beaucoup d’amis à l’étranger, je dois aujourd’hui créer de nouvelles relations là où je suis, prendre du temps avec ceux qui m’entourent, sans les juger à l’aune de ma propre expérience, dans une attitude d’ouverture et d’écoute bienveillante. Souvenons-nous toujours qu’en laissant Jésus regarder l’autre à travers nous, nous lui permettons de vivre une expérience d’Église. C’est aussi ça, être missionnaire ! Père Jean-Marc Schmitt

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