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L’homélie du jour

Homélie du 14 avril 2024

Le corps du Ressuscité porte les stigmates de la Passion. Pourquoi cette mémoire de la Passion est-elle inscrite dans le corps du Ressuscité ? La gloire de la Résurrection n’aurait-elle pas dû refermer toutes les plaies du Crucifié ? Et à la messe pourquoi cette actualité du sacrifice ? « Ceci est mon corps livré pour vous, ceci est mon sang maintenant versé pour vous » (Lc 22,19-20).

Pourquoi cette présence de la Croix, alors que le corps du Christ est bien son corps glorieux ?

Pourquoi ces plaies encore sur le corps du Ressuscité ?

Parce que c’est l’Amour qui a fixé ces plaies. C’est l’Amour finalement qui les a choisies et qui les a assumées et ce que l’Amour Infini et Éternel a assumé, cela ne peut-être perdu. Le corps de Jésus reste éternellement marqué, signé, par la façon dont l’Amour Infini l’a envahi. « Ceci est mon corps » (Lc 22,19).
Mon corps de gloire, mon corps vivifiant, mais mon corps toujours actuellement livré pour vous, mon sang éternellement versé pour vous (Lc 22,19-20).

Terminons par un regard d’espérance et de contemplation sur la réalité de notre propre corps. Car ce qui est vrai pour Jésus vaut, vaudra pour nous aussi.

À la résurrection des morts, nos corps seront marqués par la façon dont l’Amour les aura pétris ici-bas. Le corps nous le savons déjà, le corps est mémoire. Aujourd’hui, nos corps portent souvent la mémoire de beaucoup de blessures. Mais, à la résurrection, ils n’auront plus la mémoire de la souffrance. Ils n’auront que la mémoire de la façon dont l’Amour de Dieu aura frayé son passage à travers nos blessures.

Nous porterons surement dans l’Éternité nos blessures, mais nous les porterons comme le Christ porte les siennes. Nous les porterons telles que l’Amour du Père les aura transformées, à la mesure du passage que nous aurons laissé à la Miséricorde et à l’Amour à travers nos propres plaies. Alors, à la Résurrection, les corps dévoileront enfin tout leur mystère : ils seront tous sacrement de l’Amour de Dieu.

Dans l’eucharistie, nous touchons le corps de Jésus, ses plaies, mais c’est pour que lui, puisse toucher nos plaies et les transfigurer.


Abbé Philippe Link

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