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L’église Saint Léger de Schlierbach

A l’église de Schlierbach, le souvenir de  l’Abbaye de Lucelle et deux mystérieuses statues de la Vierge

L’église de Schlierbach doit son originalité à l’évocation de l’Abbaye de Lucelle dont elle a dépendu pendant quatre siècles, jusqu’à la Révolution Française : pendant cette période, le curé était toujours un moine cistercien venu de ce monastère. Les vitraux de la nef, qui datent de la construction de la nouvelle église au début du XIXème siècle, rappellent d’abord aux fidèles l’importance de deux grandes figures du monachisme, Saint Bernard de Clairvaux, qui a donné une nouvelle impulsion à l’ordre cistercien, et Sainte Thérèse d’Avila, réformatrice de l’ordre du Carmel. Saint Bernard est aussi un saint marial : il a écrit de très beaux textes sur la Vierge que l’on cite encore souvent.

La Vierge tant aimée de Saint Bernard est le personnage biblique le plus évoqué dans notre église. Elle est proposée à notre prière chaque fois dans un esprit différent. Sous la tribune, nous avons une très belle statue qui rappelle la femme de l’Apocalypse : elle exprime la joie, elle a le croissant de lune sous les pieds ; elle rassure le croyant en lui donnant l’espérance de la victoire sur le mal comme la femme de l’Apocalypse qui a échappé au dragon. Au pied du calvaire, nous admirons une statue de la Vierge brisée de douleur qui comprend nos blessures et accompagne nos souffrances puisqu’elle a connu la plus grande douleur qui soit, elle a vu mourir son enfant. C’est une statue un peu mystérieuse puisqu’on n’en connaît pas l’origine. Datant probablement du XVIIIème siècle, elle pourrait être la copie d’une Vierge du Moyen Age originaire de la région de Colmar et conservée au Kunsthaus  de Zurich.

Mais, incontestablement, c’est la Vierge de la Vallée des Larmes de l’autel latéral gauche qui est le joyau de notre église ; très ancienne – elle date du XVIème siècle – elle est chargée de mystère puisqu’elle ne ressemble pas aux Vierges que l’on trouve, d’habitude, en Alsace, ni par les proportions de son corps, ni par le drapé de ses vêtements… Son visage a une expression douloureuse : c’est, elle aussi, une Vierge que l’on prie dans les grandes épreuves de la vie. On peut s’étonner aussi qu’une Vierge  à l’enfant soit aussi affligée : en général, elles ont une expression de joie paisible. Au XIXème siècle et au début du XXème siècle, jusqu’en 1930, installée dans la chapelle Notre Dame sous Bois, dans la rue de Bâle, à l’orée de la forêt, elle a partagé les inquiétudes des paysans qui venaient la prier en période de sécheresse et pour être protégés des voleurs. Au Moyen Age, sur une hauteur, derrière la chapelle, se trouvaient une léproserie, le gibet de la Seigneurie de Landser et même, à une certaine période, un village de brigands. On ne peut s’empêcher de penser qu’une Vierge de la Vallée des Larmes avait sa place dans ces lieux.

Eglise Saint Léger- rue de l’église- 68440 Schlierbach

Ouverte à la visite le dimanche de 14h à 17h – de mai à octobre

Roland Barbieri

Equipe d’accueil, pastorale du tourisme, Communauté de paroisses de la « Hardt aux Collines »

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