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Carine Atzenhoffer : de l’attention aux plus petits à la pastorale des jeunes

 

Carine Atzenhoffer a accueilli les jeunes et les familles pour une messe de la mission ouvrière locale, à l’église St Joseph de Haguenau au début du temps de l’avent. C’était un temps fort organisé avec toute une équipe. La mission ouvrière est une de ses responsabilités. Son chemin dans la paroisse St Nicolas puis St Joseph de Haguenau l’a fait passer de la responsabilité de baptisée, à celle d’un ministère laïc engagé, appelée pour sa paroisse.

Carine, quelle est votre mission aujourd’hui ?

Quand j’ai été appelée comme coopératrice de la pastorale, l’attention aux plus petits était ma principale mission. Je la vivais en lien avec les permanents de l’Action Catholique Ouvrière, de la mission ouvrière, du GREPO (Groupe de Recherche et d’Étude en Pastorale Ouvrière) et la JOC (jeunesse ouvrière chrétienne).

église St Joseph de Haguenau

C’est une manière d’être attentif aux périphéries de l’Église et de la société. J’assure un lien avec les personnes relais du quartier St Joseph et les travailleurs sociaux du Langensand, ainsi qu’avec les centres sociaux culturel. Dans le cadre de cet appel, j’assure une présence et une permanence au presbytère Saint Joseph afin d’être proche et à l’écoute des familles de ce quartier de Haguenau.

Mon travail consistait à organiser et accompagner l’initiation chrétienne des enfants et des jeunes de ce quartier. Je leur propose aussi au des rencontres, des activités dans le cadre de l’ACE (action catholique des enfants) et de la JOC. L’appel de nouveaux animateurs pour ces équipes fait partie de cette mission. J’avoue que cela est très difficile actuellement.

Ma mission est devenue bien plus large encore. Elle a évolué l’année dernière avec la nouvelle configuration de nos communautés de paroisses, l’arrivée d’un seul curé pour toute la ville et la perte d’une coopératrice de la pastorale. Avec ma collègue, nous faisons le lien avec tous les rouages des communautés de paroisses. Nous nous investissons pleinement dans notre mission.

Partage lors de la messe du temps de l’avent

En ce qui me concerne, je m’occupe maintenant également de la coordination des équipes de profession de foi et des équipes de confirmands. Je m’investis dans la formation des animateurs. Nous avons une belle équipe d’une douzaine de personnes. Nous travaillons chaque année par thème. Nous nous inspirons de différents parcours pour construire le nôtre ensemble et l’adapter. Il faut donc sans cesse remettre le travail sur le tapis. Améliorer, où changer ce qui n’a pas marché… Pour les équipes profession de foi et confirmation, les animateurs fonctionnent toujours en binôme. J’accompagne également une équipe en binôme avec l’abbé Jean-François. C’est une richesse de pouvoir garder ce contact avec les jeunes. Nous innovons régulièrement : cette année, nous avons créé de petites vidéos pour introduire les sujets. Nous avions également des réunions en visioconférence pour nous adapter à la situation sanitaire.

Carine, depuis quand êtes-vous coopératrice de la pastorale et qu’est-ce qui vous a amené à un tel engagement ?

Je suis coopératrice de la pastorale depuis le 1er janvier 2009. Avant, et durant 15 ans, j’étais diététicienne à la clinique Ste Odile pour un prestataire de service. Dans ce premier métier, j’ai beaucoup appris, notamment en management. A l’âge de 39 ans, j’avais un désir de changer professionnellement. Je m’étais renseigné pour reprendre des études d’infirmière.

Durant cette période, lors d’une réunion d’organisation pour un camp de Clerc où mes enfants devait participer, un membre de l’EAP (Equipe d’Animation Pastorale) de la paroisse St Nicolas me dit : « Carine, tu ne voudrais pas changer de boulot ? » et là naïvement je réponds : « oui j’y songe depuis un moment » et c’est lui qui me parle alors d’un poste de coopératrice. La question me trotte dans la tête. Sur ses conseils, j’en discute avec Luc Humbert, animateur de zone de l’époque, avec le curé François Kieffer et en famille avec mon mari Luc et mes enfants Sarah, âgé alors de 13 ans et Alexandre de 9 ans. Les six mois de réflexions n’ont pas été des plus faciles.

Ce discernement me permet de comprendre qu’être coopératrice est une autre manière d’être utile aux autres. Je ne connaissais pas le poste, mais les formations que j’animais dans mon premier travail et le coaching me seront utiles pour une telle mission. Malgré une perte de salaire, j’ai finalement répondu positivement à cet appel.

Pour répondre à cet appel je suppose qu’il y a un terreau favorable préexistant. De quel ordre était-il ?

Je suis née à Haguenau le 11 juin 1970. J’ai grandi dans la paroisse St Nicolas. Mes grands-parents habitaient à côté de l’église.  Avec mes copines nous avions créé une équipe de jeannettes. J’ai encore fait partie durant deux ans d’une équipe de guides. Nous avons fait un camp mémorable à Mirabelle au Baronnie, du côté de Vaison-la-Romaine. J’étais aussi passionnée par le basket. Entraînement et réunion avaient lieu au même moment. Les guides m’ont poussé à faire un choix. J’ai gardé le basket.

Plus tard, c’est Luc Humbert, coopérateur à la paroisse, qui nous a demandé à moi et une bande de copines si nous étions prêtes à accompagner la retraite des professions de foi avec le Père René Fischer qui était vicaire. Nous avons accepté, et nous trouvions que c’était un beau signe de confiance. 35 années plus tard, je croise encore avec émotion des jeunes que j’ai accompagné à cette retraite. J’avais fait tous mes sacrements à St Nicolas. Cet engagement m’a poussé à poursuivre mon chemin en paroisse.

A 18 ans, j’ai connu mon futur mari, Luc. C’était lors d’une course de vélo à Haguenau. Il était servant d’autel.

Pour le terreau favorable je pense tout d’abord à ma grand-mère. C’est elle qui m’emmenait à la messe.  Mon père a préparé le terreau aussi. C’est au quotidien qu’il m’a montré qu’on était chrétien en se mettant au service des autres. Il est malheureusement parti trop vite. Il est décédé d’une crise cardiaque alors que j’avais 23 ans en 1993.

Peu de temps après cet évènement douloureux, Luc m’a demandé en mariage. C’est à la paroisse Saint Nicolas que le curé Burr a célébré notre mariage le 11 juin 1994.

Tout au long de votre chemin de vie, qu’est-ce qui vous semble essentiel ?

Ce qui me semble important, c’est la rencontre. Tout se passe dans la rencontre. Il faut partir sans préjugé, s’adapter pour accueillir et accompagner les gens que nous croisons sur nos chemins. Un sourire peut être le début d’une rencontre. La rencontre permet de faire naître des projets avec d’autres.

Eglise St Joseph HAGUENAU

 

 

 

 

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