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Session Ste Odile au Mont Sainte‐Odile

La prochaine session Ste Odile aura lieu, au Mont Sainte Odile, du 18 au 20 février 2019.

Le sujet en est : « Nos pauvretés, entre fragilités et richesses ».

Présentation de la session

« Heureux, vous les pauvres » (Lc 6, 20).

Cette béatitude affirmée par le Christ peut revêtir, pour l’homme contemporain, une contradiction intrinsèque : comment peut‐on être pauvre et heureux ?

Le vrai bonheur dépendrait‐il de notre compte en banque ?

Le terme‐même de pauvreté recouvre une multitude de réalités : de la pauvreté subie à la pauvreté choisie, de la pauvreté économique à la pauvreté spirituelle en passant par toute une palette d’autres pauvretés.

Le thème de la Session Sainte‐Odile 2019, « Nos pauvretés entre fragilités et richesses », souhaite nous interpeller sur nos pauvretés et nos richesses et nous aider à prendre conscience que, quelles que soient nos richesses, nous souffrons tous de pauvretés et que tous nous quémandons l’aumône d’autrui.

Programme de la session

Horaires :

  • Matin : 9h00 – 12h00
  • Après‐midi : 14h00 – 17h30 (Mercredi 16h00)
  • Célébration eucharistique : 18h00
  • Soirée : 20h15 – 22h00
    • Lundi : Soirée film
    • Mardi : Soirée librairie

Renseignements et bulletin d’inscription

Service diocésain des Formations
15, rue des Ecrivains
67000 STRASBOURG
03 88 21 52 34 – secretariat@cathoformation.alsace

Programme et bulletin d’inscription téléchargeables sur notre site

Aucune inscription ni modification d’inscription ne peut se faire directement au Mont Sainte‐Odile. Toute réservation ou modification de réservation doit passer par le Service des formations.

Matin et début d’après‐midi

Intervenant : Père Philippe Capelle‐Dumont, Ancien vicaire épiscopal du diocèse de Beauvais (1988‐1994), doyen honoraire de la Faculté de philosophie de l’Institut catholique de Paris (1994‐2006), président de l’Académie catholique de France (depuis 2008), professeur de philosophie et directeur de la Revue des sciences religieuses de l’université de Strasbourg (depuis 2009), est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages de philosophie, de théologie et de spiritualité dont certains sont traduits en plusieurs langues.

Être pauvre, devenir pauvre.

Le langage de la « pauvreté » souffre, aujourd’hui encore, de la méprise, de la confusion et de l’instrumentalisation alors même que son objet est au coeur de la prédication évangélique.

Tout effort de clarification à son endroit exige ainsi une délimitation préalable des champs de compétence et des instances disciplinaires qui en traitent voire la théorisent : sociologie, économie, sciences politiques, histoire, littérature, philosophie, théologie, droit.

Il appelle aussi, au sein de l’action pastorale, à une spiritualité nourrie d’abord de la Révélation biblique, instruite des grandes sagesses, et docile à l’inspiration qu’en ont recueillie les êtres de sainteté.

2e partie d’après‐midi

Intervenant : Père Christian Kamenisch, curé de la Collégiale Saint‐Martin de Colmar, membre du Prado.

La pauvreté à l’école du Père Chevrier.

« C’est à saint André (église paroissiale à Lyon) qu’est né le Prado. C’est en méditant la nuit de Noël sur la pauvreté de notre Seigneur et son abaissement parmi les hommes que je résolus de tout quitter et de vivre le plus pauvrement possible » écrit le père Antoine Chevrier.

L’expérience de ce prêtre lyonnais (1826‐1879) est tout à la fois mystique, par la spiritualité qu’elle développe et missionnaire, par sa vie de pauvre au milieu des pauvres.

Nous verrons d’abord comment, dans le contexte qui était le sien, le père Chevrier s’est fait proche des pauvres, désirant vivre leur vie. Pour cela, il acheta une salle de bal –le Prado–, dans un quartier mal famé de la ville, recueillit les enfants de la rue, leur donna les rudiments d’une formation scolaire et chrétienne.

Il forma également des prêtres pour les milieux déshérités.

Ensuite, à travers quelques lettres et à travers le tableau de saint Fons (trois murs dans la pièce d’une maison où Antoine Chevrier aimait se retirer et sur lesquels il a écrit le résumé de son message), nous découvrirons le fondement de sa vie avec les pauvres. Nous verrons aussi qu’il a eu le souci d’associer d’autres personnes à son oeuvre et à son action.

Enfin, nous nous interrogerons sur la pertinence et l’actualité du message du père Chevrier pour l’Eglise et pour le monde aujourd’hui.

Matinée

Intervenant : Père Grégoire Catta s.j., jésuite, docteur en théologie (Boston College School of Theology and Ministry), maître de conférences en théologie morale, titulaire de la chaire Jean Rodhain. Directeur du Service National Famille et Société à la Conférence des Evêques de France.

L’option préférentielle pour les pauvres. Entrer dans le mystère de Dieu qui s’est fait pauvre pour nous enrichir.

La formulation du principe de « l’option préférentielle pour les pauvres » doit beaucoup à l’Église sudaméricaine même si la notion est dans l’essence même de l’Église depuis les origines.

Comme le souligne Benoit XVI, son fondement est d’abord christologique et s’inscrit dans la foi en Dieu qui s’est fait pauvre pour nous enrichir de sa pauvreté (Cf. 2 Co 8,9).

Revenir sur l’histoire du principe dans la doctrine sociale de l’Eglise, montrer la forme particulière qu’il prend dans la dynamique française de Diakonia, ou encore s’arrêter sur les accents nouveaux offerts par le pape François sur ce thème, c’est bien à chaque fois entrer plus profondément dans le mystère de Dieu qui sauve.

Après‐midi

Intervenant : Père Grégoire Catta s.j.

La vulnérabilité, lieu de rencontre de Dieu.

La vulnérabilité est au coeur de la condition humaine mais c’est donc aussi le lieu privilégié où Dieu nous rejoint puisque par l’incarnation, dans le Christ, Dieu a pris notre condition humaine.

Quelques réflexions sur la vulnérabilité ouvrent le chemin pour entrer, de nouveau, dans le mystère de Dieu qui sauve.

La vulnérabilité est lieu d’ouverture entière à l’autre et donc peut être lieu de violence quand un autre en abuse mais elle peut également être le lieu où se vit pleinement l’espérance, la fraternité, la guérison, le lieu où s’exprime la grâce.

Intervenant : M. Laurent Hochart et la Caritas Alsace, délégué diocésain de Caritas Alsace Réseau Secours Catholique.

Le programme de la journée reposera sur notre schéma d’orientation pastorale qui, en vertu de la mission propre de Caritas Alsace, propose d’aller, au nom de l’Eglise diocésaine, en proximité des plus pauvres.

A partir de cette expérience de rencontre, la charité travaille pour que chaque acteur puisse donner et recevoir sans cesse.

Le pauvre partage son expertise, le bénévole se laisse convertir, et ensemble ils se relèvent.

La démarche ne vaut pas seulement pour ceux qui la vivent. Elle interpelle plus largement pour porter une nouvelle lumière sur la société et essayer d’engendrer une véritable révolution fraternelle : donner, recevoir et se laisser surprendre.

Caritas Alsace ne peut se satisfaire de l’action sociale, d’être une Organisation de la charité, mais elle vise à participer activement à une charité… qui s’organise. C’est le temps du témoignage.

La parole des plus pauvres nous engage tous à relire l’expérience chrétienne.

Dans le dialogue avec les plus inaudibles, n’entendons‐nous pas mieux Jésus sur la croix et à travers leur résilience, la perspective de Résurrection ?

Premier temps : Une mission confiée par l’Eglise : Caritas Alsace en proximité des plus pauvres.

Deuxième temps : Petit laboratoire de théologie pastorale.

« Je désire une Église pauvre pour les pauvres. Ils ont beaucoup à nous enseigner. Il est nécessaire que tous nous nous laissions évangéliser par eux. Nous sommes appelés à découvrir le Christ en eux, à prêter  notre voix à leurs causes, mais aussi à être leurs amis, à les écouter, à les comprendre et à accueillir la mystérieuse sagesse que Dieu veut nous communiquer à travers eux. » Evangelii Gaudium, 198

Troisième temps : L’expérience d’une rencontre avec mon prochain pour oser vivre la fraternité au coeur de l’Eglise.

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