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L’église Saint-Arbogast de Duppigheim

Je me détache dans le ciel et j’attire le regard par ma silhouette insolite de clocher à bulbe sommé d’un coq doré, dont la base médiévale supporte un étage de plan octogonal qui loge quatre cloches dont la plus ancienne que j’ai pu garder est née en 1888. Elles appellent le fidèle en mon église qui accueille dans un cadre chaleureux tout de boiserie.

Que n’ai-je vu et vécu de grandes joies, mais aussi de lourdes peines dans mon église ! J’ai servi de refuge à nombre d’évadés ou de prisonniers grâce à un curé qui m’habitait pendant le dernier conflit, j’ai été victime des obus du Fort de Mutzig dans la nuit du 19 juin 1940.

Mais depuis le début des années 1990, un lifting complet, toit, plafond, décors et éclairages rénovés me donnent belle allure. Dès que vous franchissez le seuil, à votre droite, des saintes dames vous accueillent de part et d’autre d’un oratoire crée avec un confessionnal inutilisé et l’ancien banc de communion, qui loge une reproduction d’un ex-voto peint sous verre daté de 1832, assez rare, provenant de la petite chapelle du village et conservé au Musée alsacien de Strasbourg.

J’invite les curieux à lire les explications sur le tableau du mur latéral ou histoire et dévotion se conjuguent. Continuez vers la porte d’en face et découvrez ces saints messieurs qui demeurent dans cette niche aux côtés des fonts baptismaux et des lumignons. Voyez saint Arbogast qui veille du fond de l’église et qui est le saint protecteur de la paroisse depuis plus de 350 ans, c’est même imprimé sur les porte-bougies devant vous dont vous pouvez emporter un exemplaire chez vous. Poursuivez la visite par l’allée centrale et saint Arbogast, notre évêque protecteur de l’Alsace, se révèle encore plusieurs fois : sur le premier vitrail à droite dans la nef, sur le tableau de l’autel latéral en train de ressusciter le fils du roi Dagobert II, sur le tableau du maître-autel devant des édifices qui n’existaient pas de son vivant (la cathédrale et l’église Saint-Thomas de Strasbourg).

Des libertés avec l’histoire, mais qui rappellent que ce saint fondateur porta le souci de l’évangélisation de son diocèse. Le tableau de l’autel latéral de gauche vous emmène vers Marie qui reçoit la visite de l’ange, image sublimée aussi par le vitrail de l’Annonciation dans le chœur où l’iconographie des verrières est exclusivement dédiée à la Vierge et au Christ sauveur du monde. Venez et voyez Sa présence !

Odile Spiesser

Equipe pastorale du tourisme, Communauté de paroisses  » Plaine de la Bruche »

 

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