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Quand la croix n’est pas qu’un simple logo…

« Venez, entrez, le Seigneur vous accueille ! »

Oui, c’est bien vrai puisque nous nous attendons tous, chrétiens ou non, à voir dans une église la figure de Jésus en croix (ce qui n’est pas a priori la meilleure attitude d’accueil). Aussi sûr que les enseignes de pharmacies comportent des croix vertes, nous savons que ce symbole des chrétiens sera placé bien en vue, signe de reconnaissance, utilisé à profusion comme un logo commercial. Et si l’on y réfléchit un peu, quelle curieuse idée tout de même que de se focaliser sur la croix lorsqu’on professe foi en la résurrection des morts, à la suite du Jésus crucifié et de l’histoire de sa mort, violente et injuste de surcroît.

Mais à visiter des églises, on se rend vite compte que le Christ en croix peut être très différent d’une église à l’autre ! Si les contours de notre foi sont bien cadrés, l’expression artistique et iconographique peut être diverse, car justement, la croix n’est pas un classique logo commercial, mais une expression de la foi.

Aussi le message de la croix ne sera-t-il pas le même d’un lieu à l’autre. Comparons simplement trois églises d’une même ville, Strasbourg :

 

A la cathédrale, église mère du diocèse, qui devrait servir de référence, une grande croix nue, lumineuse par sa dorure, est placée, depuis le réaménagement de 2004, au fond du choeur : à peine sommes-nous entrés dans la cathédrale qu’elle capte notre regard et le porte sur l’autel : c’est une signature forte, l’affirmation du caractère chrétien du lieu et le rappel que le monument historique est ici secondaire.

 

 

 

A Saint-Urbain, la grande croix du chœur, elle aussi sans la présence du Christ mort, est illuminée d’un halo bleu.

 

 

 

A l’église Saint-Bernard, le Christ se détache de la croix. Il semble prendre son envol, affirmation que la croix n’est pas la mort définitive, mais le passage qui mène à la résurrection.

 

 

 

l’église du Christ ressuscité, tout comme à Notre-Dame de Lourdes, le Christ est représenté dans son attitude de crucifié, mais la croix ayant disparue, cette posture devient dynamique et signifie la résurrection dans un ample geste qui veut nous rassembler tous et nous emmener dans le royaume promis.

 

 

 

Et dans votre église, quelle est la particularité du crucifix ?
Dites-nous son histoire, son art, son emplacement, et comment vous l’appréciez et le priez, comme  si nous étions des visiteurs curieux. Ces retours nous permettront également d’enrichir la présentation de votre église sur le site internet du diocèse.

Remarquons que tous ces exemples concernent des églises et / ou des réalisations contemporaines ! Si l’enseignement de Jésus (cf. les évangiles) et les fondamentaux de notre foi n’ont pas changé depuis 2000 ans, leur interprétation artistique et symbolique a évolué : notre expression d’aujourd’hui n’est pas celle du moyen-âge. Il est impossible de présenter ici en quelques lignes et d’expliquer ces évolutions.

Je vous invite donc à visiter le site du père Bernard Klasen : avec 9 courtes chroniques enregistrées pour la semaine sainte de ses paroissiens, il nous explique la force de la croix et son message selon les siècles et les époques !   (voir « Méditation de la Semaine sainte, la croix dans l’art »).

François Muller, diacre

06 17 500 512

francois.muller11@free.fr

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