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Quand le saint patron prend la meilleure place …

Venez, entrez, le Seigneur vous accueille …

Mais on pourrait parfois l’oublier car un autre a pris la plus belle place et s’est installé bien à la vue et au su de tous, osant souvent se placer au-dessus de Notre Seigneur en son tabernacle ! Celui qui se permet ainsi de se mettre en scène à la meilleure place n’est autre que le saint patron de l’église : en effet, il n’est pas rare que le maître-autel, surtout s’il est de grandes dimensions, mette en avant le saint protecteur des lieux (ou, quoique beaucoup plus rarement, la sainte patronne).

Ainsi les visiteurs qui entrent dans l’église peuvent-ils, même s’ils ne se sentent guère ou pas du tout concernés par la présence de Notre Seigneur, s’intéresser malgré tout à ce saint patron.

Notons tout de suite que la présence du saint ne surprend pas puisque l’église elle même porte le nom de son patron, mais n’est pas appelée en fonction de son style architectural, du village ou du quartier où elle est édifiée.

D’emblée, le nom du saint résonne familièrement et apporte une certaine proximité avec notre vie, d’autant plus encore si le prénom est répandu ou associé à notre histoire (sainte Odile, par exemple), à quelques histoires ou fêtes particulières (saint Jean, sainte Sophie, saint Valentin, etc.), ou à des légendes (saint Nicolas).

Dès la dédicace, c’est-à-dire la consécration de l’église, l’évêque confirme le choix d’un saint protecteur de l’église. Pour les plus récentes, il peut être assez facile – et surtout intéressant au regard de la vie chrétienne du lieu – de retrouver les motifs du choix du saint patron, fêté chaque année.

Avant le Concile Vatican II, le maître-autel était le meuble le plus important dans l’église : en même temps table de l’eucharistie, tabernacle pour garder la présence eucharistique de Notre Seigneur, et logiquement autel à la gloire du saint patron (éventuellement de la sainte patronne) de l’église. Une attention tout particulière est donc attachée à la réalisation de cet autel, placé dans le choeur, point central de l’église.

A l’église Saint-Louis-en-ville, une grande statue du saint roi occupe la niche centrale de maître-autel néo-baroque réalisé par Théophile Klem en 1893. A côté du roi, saint Augustin et sainte Thérèse d’Avila évoquent également l’histoire de l’église.

Sur l’avenue de la Forêt-Noire, l’église Saint-Maurice, consacrée en 1894, était destinée à être l’église de garnison catholique, d’où le choix de ce saint protecteur des militaires dont des scènes de sa vie illustrent le retable néo-gothique qui forme le maître-autel.

A la cathédrale, un retable de style classique, véritable chef d’oeuvre de l’art français et versaillais, date de la fin du XVIIe siècle et occupe tout le mur est, mettant en exergue un immense tableau du martyre du diacre saint Laurent.

Si dans votre église il existe encore un beau maître-autel, n’hésitez pas à nous raconter son histoire et à nous expliquer ses saints, comme  si nous étions des visiteurs curieux. Ces retours nous permettront également d’enrichir la présentation des églises faites sur le site internet du diocèse.

François Muller • 06 17 50 05 12 • francois.muller11@free.fr

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