Je donne à l'église
nos paroisses
Horaires de messes
GoMesse

« La spiritualité face aux défis de la concurrence »

Une conférence de Dominique Jung passionnante

Dominique Jung, ancien rédacteur en chef des DNA

Les sujets relatifs aux religions ont fait un grand retour dans l’actualité mondiale depuis un demi-siècle, mais les questions théologiques sont largement concurrencées par les questions de société. La sécularisation à laquelle on assiste est-elle la liquidation du sentiment religieux ou plutôt un transfert des anciennes spiritualités vers de nouvelles approches, moins centrées sur un dogme et sur les concurrences inter-ecclésiastiques  ?

Voir l’article qui présente le conférencier.

  • Si l’islam est devenu très visible en France, c’est en raison de la politique de regroupement familial instituée à la fin des années 1970. Les travailleurs migrants des années 1960, souvent célibataires de fait, ne sont plus les seuls concernés.
  • La Révolution iranienne de 1979 a installé l’islam en tant que force politique mondiale. Le monde n’examine plus seulement le Proche-Orient comme une terre pétrolière. L’islam se caricature en puissance autoritaire et agressive autour du triptyque « ayatollah + talibans + djihad ». Internet participe à la mondialisation des polémiques et à l’exportation de l’intégrisme musulman ; la fatwa contre l’écrivain Rushdie, prononcée en 1989, a été exécutée en 2022.
  • L’instrumentalisation des religions à des fins politiques est devenue une question transversale ; on le voit en Iran, en Inde, en Israël, en Birmanie, en Chine… Le statut de l’avortement aux Etats-Unis remonte jusqu’à la Cour suprême grâce au relais des traditionnalistes chrétiens.
  • L’Eglise catholique tente une ouverture avec les prières pour la paix d’Assise, inaugurées autour de Jean-Paul II, mais la chrétienté reste divisée. Si le dialogue avec les protestants s’améliore, les relations avec les orthodoxes et en particulier le patriarcat de Moscou sont au point mort.
  • En 1996, Samuel Huntington a théorisé ce qu’il appelle « le choc des civilisations ». Mais sa théorie n’emporte pas l’adhésion. Son découpage du monde par aires de civilisations est arbitraire et oublie les divisions internes (guerres Irak-Iran, Irak-Koweït, Russie-Ukraine).
  • La demande de spiritualité évolue. La question centrale reste celle de la quête de sens, mais celle-ci n’est plus contrôlée par les Églises. Avec son questionnement sur le destin collectif de la planète Terre, l’écologie introduit une nouvelle façon de réfléchir au sort de l’humanité, avec parfois des accents millénaristes.

Partager