Sylvie Creutz et Nathalie Paulus aumôniers d’hôpital
Nous nous approchons du coeur de la vie
C’est en pleine période de crise sanitaire que j’ai fait connaissance de Sylvie Creutz et Nathalie Paulus, toutes les deux aumôniers au Centre hospitalier de Haguenau dont l’EHPAD au centre-ville. Elles offrent une présence souriante et paisible aux personnes malades, aux résidents, aux familles, au personnel. Les visiteurs bénévoles de l’aumônerie catholique complètent cette équipe. Les prêtres de la zone pastorale de Haguenau sont sollicités pour les différents sacrements et les messes. Elles vivent une belle collaboration œcuménique avec le pasteur Danièle Kopp.
Sylvie est agent hospitalier depuis avril 2017. Dès son arrivée elle comprend qu’il faut aussi assurer une présence à l’EHPAD (Établissement d’Hébergement pour les Personnes Âgées Dépendantes) au centre-ville. Patrick Wahl, diacre, assurait une célébration hebdomadaire, et des bénévoles de l’équipe SEM visitaient régulièrement. « Reprenant le flambeau, j’ai compris qu’un aumônier seul ne pourrait pas répondre aux nombreuses demandes. J’ai lancé un appel à la pastorale de la santé du diocèse. C’est ainsi que Nathalie Paulus a été nommée aumônier- adjointe. »
Avec la crise sanitaire, les aumôniers sont entraînés dans un tourbillon d’urgence et d’inconnu. « Nous sommes appelés dans les services par les patients, les familles, les infirmiers, les médecins. Il a fallu, sans cesse, nous adapter, nous réinventer pour répondre au plus juste à toutes les demandes. Nous avons essayé de personnaliser chaque accompagnement. Comme les visites étaient interdites, notre présence était importante pour toutes les personnes en détresse. Les bénévoles de l’aumônerie n’étant plus présents, nous sommes restées en lien avec eux en leur donnant régulièrement des nouvelles. En retour, ils nous soutenaient par la prière et par des messages d’encouragements. » Depuis, certains services peuvent à nouveau être visité par les bénévoles.
« A la différence des hôpitaux, l’EHPAD accueille les personnes ne pouvant plus rester à leur domicile. Quand les résidents arrivent, c’est une traversée difficile qu’ils entament. Ils quittent leur maison et savent qu’ils ne rentreront plus chez eux. Ainsi, au fil des rencontres régulières, certains pensionnaires partagent leur vie, s’essayent à une relecture. L’aumônier par son écoute leur permet de dire ce qu’ils ressentent. »
A l’hôpital, le rythme est différent. Il est davantage saccadé par les urgences. Avant le covid, des célébrations ou des messes permettaient aux patients de se retrouver.
Notre rôle d’aumônier est aussi de faire connaître notre mission auprès des soignants. Ces derniers sont souvent attentifs aux besoins humains, religieux et spirituels des patients.
Sylvie aime rappeler qu’elle n’est pas aumônier des malades uniquement, mais de toutes les personnes qui travaillent à l’hôpital également. « Nous sommes impliqués dans différentes commissions et bien intégrées dans l’établissement. »
Avant de pousser la porte de l’hôpital pour cet engagement professionnel, Sylvie et Nathalie avaient des parcours divers.
Sylvie était déjà en contact avec les malades et intervenante de religion dans les écoles.
Nathalie travaillait dans le commerce, puis était assistante familiale. Après un temps de discernement, elle a suivi un parcours de formation d’aumônier.
Aujourd’hui, envoyées par l’Eglise, nous sommes heureuses de cette mission hospitalière que le Seigneur nous confie. Nous nous approchons du cœur de la vie !
Que ce soit dans la mission ou dans notre quotidien, Sylvie et Nathalie, qui ont une foi bien ancrée aiment dire : « Nous ne dirigeons pas grand-chose, nous nous laissons guider par les évènements et par les appels… par le Seigneur »
J’étais malade et vous m’avez visité…. Mt 25,36.
tous handicaps, cécité et déficience visuelle
surdité et déficience auditive
Handicap mental lourd (polyhandicap, autisme)
Aumônier coordinateur
Formation et Communication Pastorale Santé
Handicap mental léger,