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André N’Koy de Kinshasa à Weitbruch

Père André N’Koy, curé de la communauté de paroisses « Terre de Missions »

André N’Koy est aujourd’hui curé en Alsace. Né le 4 octobre 1973, à Kinshasa au Congo démocratique, il a connu des aventures différentes avant d’arriver dans la Zone Pastorale de Haguenau. Aujourd’hui sa mission principale est curé de la communauté de paroisses de Weitbruch. Il assure d’autres responsabilités au sein des Missions Africaines

Père André, comment avez-vous trouvé la foi ?

« C’est dans ma famille, depuis mes arrière-grands-parents. Mon arrière-grand-mère que j’avais encore connu, nous a initié à la prière du chapelet. Mon grand-père maternel fut animateur pastoral et j’avais une tante paternelle religieuse de St François d’Assise. Deux de mes oncles maternels ont suivi un parcours de séminariste. L’un est décédé quelques mois après le diaconat de la fièvre jaune, l’autre n’a pas continué. J’ai suivi toute ma scolarité à l’école catholique, depuis la maternelle. C’est tout naturellement que le catholicisme était ancré en moi. »

Aujourd’hui, les parents d’André vivent à Kinshasa. Son père était professeur de collège et sa mère institutrice. Il a trois petites sœurs et est cinq fois tonton. C’est en 1999 qu’il quitte pour la première fois les siens pour une longue durée, partant au Ghana pour apprendre l’Anglais. « Au début, la distance des miens était difficile. Entre temps, j’ai pris l’habitude. Quand j’ai voyagé en Afrique, je me sentais partout chez moi. C’est à Lyon, que je me sentais un peu comme un étranger, car ici on ne se salue pas dans la rue. »

Quand vous est venue l’idée de devenir prêtre ? 

« C’est très compliqué. Enfant, j’y pensais. Adolescent, beaucoup moins. Mais après le BAC et un BTS en informatique, j’y ai pensé plus fortement, sous l’impulsion d’un prêtre jésuite dans ma paroisse. Il avait initié un projet agro-pastoral dans lequel mon papa s’était engagé. Pendant la crise, ce projet a sauvé des vies, même des scolarités. Lorsque des parents ne pouvaient plus payer l’école de leurs enfants, les produits des potagers et des élevages parcellaires fournissaient l’essentiel. Je voulais devenir missionnaire et initier ailleurs ce genre d’actions. Après avoir découvert les Missions Africaines par le détour d’un témoignage, j’avais trouvé ma vocation. Mon idée, c’était d’être dans l’action. »

André entre aux Missions Africaines en 1994 dans un cycle de philosophie à Kinshasa. Il fait son noviciat au Bénin, puis un stage pastoral et un cycle théologique à Abidjan (Côte d’Ivoire). Il est ordonné prêtre le 10 juillet 2005 à Kinshasa. Il travaille ensuite pendant trois ans comme missionnaire dans le diocèse de San Pedro en Côte d’Ivoire. C’est avec le Service Média des Missions Africaines qu’il arrive en France en 2008. Il y fait une formation de technicien audiovisuel. En 2009, à Lyon, il prend la responsabilité internationale des Missions Africaines. Il travaille ainsi pour les revues, les documents vidéo et photos, les sites internet de cet institut de vie apostolique. Il voyage ainsi beaucoup de 2009 à 2020.

De 2013 à 2014, en parallèle, il est aussi à l’Université de Strasbourg. Il fait une formation en théologie pastorale et en sociologie, plus précisément dans le domaine de l’anthropologie.

En Alsace depuis 2012, il loge d’abord à Strasbourg. Il est ensuite prêtre coopérateur à Barr. Depuis 2017 il est à Haguenau, responsable de la chapelle des Missions Africaines et de la communauté. Depuis le mois de juin 2019, il est Provincial du Grand-Est, Bourgogne, Franche Compté.

Depuis septembre 2020 il est curé de la communauté de paroisses « terre de missions ».

Eglise Catholique de Weitbruch – communauté de paroisses « Terre de Missions »

La communauté de paroisses « Terre de Missions »

sous le patronage de St Paul se répartit sur plusieurs villages :

  • Weitbruch (environ 3000 hab.). Il y a environ autant de catholiques que de protestants
  • Niederschaeffolsheim (environ 3000 habitants) est un village principalement catholique. Harthouse (1000 hab.) est une annexe de la paroisse de Niederschaeffolsheim.
  • Gries (3000 hab.). 70% de la population est protestante, 30% catholique. La paroisse a une annexe : Kurtzenhouse (1053 hab.) avec un simultanéum.

Le père André n’est pas inconnu dans ces paroisses, puisqu’il donnait déjà un coup de main au Père Justin auquel il succède. Aujourd’hui il est aidé par un prêtre étudiant venu de Centre Afrique qui s’appelle Gérard Nakoé.

Le Père André a mis en route un travail de réaménagement de la communauté de paroisses avec le conseil pastoral et l’équipe d’animation pastorale lors d’une matinée de récollection le samedi 6 février 2021. Son souci est de donner un dynamisme nouveau.  Il se veut accessible et voudrait vivre une convivialité fraternelle avec les gens.

« J’aimerai qu’on me regarde en tant qu’homme avant de me regarder comme prêtre. »

Le Père André N’Koy est aussi autorité de tutelle de l’école des Missions Africaines à Haguenau. Il vit en communauté à côté de cette école. Ils sont 7 personnes dans la communauté : 5 frères prêtres et 2 religieuses de Notre Dame des Apôtres (branche féminine des missions africaines)

Vos journées sont bien remplies. Comment nourrissez-vous votre foi ? 

Village de Weitbruch

« C’est par l’action, mais je me donne du temps pour parler à mon Dieu. Au réveil et au coucher, ce sont mes moments privilégiés de méditation et de lectio divina. Ces moments préparent aussi mes célébrations de la journée. Je me sers beaucoup de l’actualité et de mon observation. Je suis prêtre, je le sais, mais pour moi, ce n’est pas une fonction, c’est une identité. Je veux être un frère au milieu de mes frères et sœurs. »

Avec son dynamisme, son ancrage dans la foi, son désir de convivialité fraternelle, avec les paroissiens, une nouvelle page d’Eglise va se vivre dans la communauté de paroisses « Terre de Missions ».

 

Quelques mots sur l’Institut de Vie Apostolique des Missions Africaines

Il est créé à Lyon en 1856 par Mgr Bresillac. Aujourd’hui, il est présent dans 18 pays d’Afrique, en France, en Italie, en Espagne, en Angleterre, en Irlande, au Pays-Bas et en Pologne. Il existe une Jeunesse des Missions Africaines Européenne en Pologne et en Italie. C’est dans ces pays où il y a les séminaristes actuels.

Les missions africaines sont aujourd’hui plus de 900 personnes. 500 sont en Europe et en Amérique, 400 en Afrique, Indes et Philippines.

Liens

Dans le domaine de ses passions, André continue à réaliser et produire des film pour les Missions Africaines. Ils sont à découvrir sur : https://www.youtube.com/user/andrenkoy et sur le site http://www.smastrasbourg.org/

 

 

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