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Philippe Zeller, nouvel ambassadeur de France au Vatican

La Villa Bonaparte devrait donc avoir un nouveau locataire avant cet été : Philippe Zeller, un catholique de 63 ans, originaire de Lyon et en fin de carrière, nommé le 6 avril en conseil des ministres, a été accepté en quelques semaines.

Sa prise de fonction à Rome met un terme à 15 mois de vacance dont la presse s’était fait largement l’écho et qui avait fini par prendre des allures de crise. La candidature de Laurent Stefanini, ancien chef de protocole de l’Elysée, réputé pour sa fine connaissance de l’Eglise, n’avait pas reçu l’agrément du Saint-Siège, pendant que Paris semblait déterminé à ne pas revenir sur sa décision.

En avril 2015, Laurent Stefanini avait été reçu en toute discrétion par le Pape François. Deux mois plus tard, le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’Etat du Saint-Siège, avait été reçu par François Hollande et Manuel Valls à Paris sans pour autant débloquer la situation. Une impasse largement instrumentalisée et embarrassante sous un pontificat très médiatisé.  Pendant de longs mois, l’intérim a été assuré par l’actuel numéro deux de cette ambassade, François Xavier Tilliette, ce qui a permis aux relations bilatérales de suivre leur cours normal, Paris et Rome n’ayant de toute évidence aucune intention de se brouiller. Le nouvel ambassadeur est marié, père de deux enfants, et grand-père d’un petit-fils.

Philippe Zeller affiche un parcours diplomatique sans faute : sortit de la promotion de l’ENA « Pierre Mendes France » en 1978, il a  dirigé l’administration générale au Quai d’Orsay. Il a été, entre autres, préfet de l’Ariège, puis ambassadeur en Hongrie, en Indonésie et au Canada, et tout récemment conseiller diplomatique du gouvernement. Des postes prestigieux où il laisse le souvenir d’un homme rigoureux, efficace, discret et pondéré. Interrogé par le quotidien La Croix, après l’annonce de sa nomination, le Secrétaire d’Etat du Saint-Siège s’est dit reconnaissant envers le geste de la France.

Source : Radio Vatican

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