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Pour moi, Charles de Foucauld c’est…

Soeur Joëlle Staquet témoigne de sa vie de Petite Soeur de l’Évangile du Père de Foucauld aux Côteaux, à côté de Mulhouse au coeur d’une cité.

De Nazareth, peut-il sortir quelque chose de bon ? disait-on au temps de Jésus ; des quartiers sensibles, peut-il sortir quelque chose de bon ? dit-on aujourd’hui. Notre communauté est située au coeur du quartier des Coteaux à Mulhouse ; le partage du quotidien par l’habitat et le travail, ainsi que l’accueil et des engagements sont notre manière propre de répondre à l’appel de Dieu à lui  consacrer notre vie.

Petites Soeurs de l’Évangile du Père de Foucauld, nous nous laissons façonner par la prière, la Parole, les temps de solitude au désert ; notre petite chapelle est le coeur de la fraternité, lieu d’intercession pour nos frères et soeurs en humanité.

« C’est amical et profond » nous  disait une personne fragile après une rencontre autour de la Parole de Dieu. Ces quelques mots qualifient bien notre manière de vivre la mission. En fonction des dons de chacune et des appels, nous sommes engagées dans l’Église et dans des associations de solidarité. Notre mission est un chemin d’humilité et de non puissance, de proximité, de fraternité, témoin d’un Dieu plein de miséricorde.

Âgé de 22 ans, Vivien Bianchi est originaire de Scherwiller. Il suit des études de management à Besançon.

Pour moi, les saints sont comme des cadeaux. Ces hommes et ces femmes montrent que vivre comme Jésus est vraiment accessible à tous les hommes. Parmi les figures de saints, je suis particulièrement touché par celle de Charles de Foucauld. La première fois où j’ai entendu parler de lui, j’avais 5 ou 6 ans. J’étais alors, envoyé par mes parents, en colonie de  vacances, une sorte de camp-prière pendant 10 jours. Charles de Foucauld en a été la figure centrale et j’ai été marqué par sa vie.

Sa prière d’abandon

Jusqu’à l’âge de 18 ans, je ne vivais pas vraiment en chrétien. Je ne cherchais pas mon salut en Dieu. Même si j’ai toujours gardé une relation avec Jésus, ma vie c’était surtout le foot et le sport, et faire des efforts pour m’accomplir moi-même ! Et puis, le Seigneur a placé des chrétiens sur ma route. Aujourd’hui, Charles de Foucauld m’accompagne tous les jours de ma vie. Sa prière d’abandon, je la prie tous les jours et elle me parle énormément : « Mon Père, je m’abandonne à toi, fais de moi ce qu’Il te plaira…. Je suis prêt à tout, j’accepte tout. » J’ai lu les prières et méditations de Charles de Foucauld, retranscrites dans le livre En vue de Dieu seul, même si je ne suis pas attaché aux lieux où il a vécu. Je connais son histoire plus précisément grâce à internet. Je suis heureux que Charles soit prochainement canonisé, comme cela il sera connu par plus de monde !

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Depuis trois ans au Maroc comme prêtre fidei donum du diocèse de Strasbourg, Marc Helfer nous livre son expérience au plus proche des gens à Taroudannt.

Brahim, l’épicier de ma rue, vient de mourir de façon inattendue. J’ai été peiné de cette mort comme si Brahim faisait partie de ma famille. J’en ai été surpris moi-même. Chaque fois que j’allais faire mes achats chez lui, il m’apprenait un nouveau nom en Darija. Il m’était devenu si familier.

Se faire frère et ami

Cette façon d’entrer simplement en conversation avec les gens, de saluer chacun la main sur le coeur, de s’intéresser aux soucis des uns et des autres, est la façon concrète pour moi de rentrer dans la vie et la culture des gens de cette ville en territoire berbère. J’ai encore tant à apprendre… Pourtant, je perçois bien la façon dont Charles de Foucauld cherchait à aborder les gens de Tamanrasset en son temps : « Je ne suis pas ici pour convertir les Touaregs, mais pour essayer de les comprendre… » Ce que j’ai appris de son expérience de vie est de devenir progressivement « celui qui se fait frère et ami ».

Lors des travaux de rénovation du domaine de l’église, je préparais le déjeuner des ouvriers et je les servais à table. À leur grand étonnement ! À travers ces gestes, une fraternité est née entre nous mais j’ai réalisé aussi que je vivais ainsi avec eux une annonce de l’Évangile. À Taroudannt, m’occuper du Peuple de Dieu concerne tous les habitants de la ville, pas seulement les rares chrétiens qui se rassemblent le dimanche soir pour l’Eucharistie, mais aussi tous les marocains qui sont autant de croyants musulmans. Je me dois d’être bon avec eux et de ne jamais mépriser qui que ce soit.

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