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Une première en Alsace !

Pour la première fois en effet la récollection des conférences de la Société de Saint-Vincent-de-Paul des départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin s’est déroulée en ce samedi 8 octobre au pèlerinage Notre-Dame des Trois Epis où est apparue la Vierge Marie le 3 mai 1491 à Thierry Schoeré, forgeron.

Elle tenait dans une main un glaçon évocateur de tristesse et de désolation et dans l’autre trois beaux épis sur une seule tige promesse d’abondance et de bénédiction. C’est dans ce lieu habité que les Vincentiens alsaciens ont souhaité vivre ensemble cette récollection animée par Monsieur le Chanoine Hubert Schmitt, vicaire général du diocèse de Strasbourg, sur le thème de la charité selon Saint Charles de Foucauld.

Après le temps d’accueil, la distribution du livret du Vincentien-Pèlerin, la présentation de la journée et son sens pour nous, la célébration eucharistique dans la chapelle de l’Apparition nous a permis de nous rendre compte combien nous pouvons puiser notre force pour assurer notre œuvre de solidarité dans l’écoute de la Parole et l’Eucharistie par la rencontre directe du Christ.

Nous avons bien perçu le sens de la Visitation rendu visible par le magnifique tableau du 17°s. rénové récemment.

Le Père Hubert Schmitt a rendu concrète la Visitation, rencontre intergénérationnelle  de Marie et Élisabeth, de personnes aux réalités différentes, tout comme cela se produit lors de nos rencontres entre Vincentiens et avec les pauvres. Nous  avons à être à l’écoute de Marie qui sait nous parler dans toutes les langues et de toutes les façons dont nous pouvons l’entendre.

Après le temps festif du déjeuner, le temps de récollection c’est poursuivi par la prière d’abandon de Charles de Foucauld, puis le père Hubert Schmitt nous a permis de nous rendre compte du cadeau que l’on se fait lors de ce temps de récollection, temps gratuit alors que nous sommes habituellement dans l’activité, gratuité de l’Amour donné et partagé qui nous nourrit, tout comme l’Eucharistie nous avait donné la force de la vie. Ceci à travers nos fatigues, nous doutes, nos révoltes et déceptions, la lourdeur de l’engagement, pouvant aboutir au découragement.

Par l’écoute de la parole et en nous rapprochant de l’Évangile, nous avons choisi la vie, toute vie, qui est digne, force de dignité.

Vincentiens, en suivant Jésus, nous avons décidé les uns avec les autres d’agir ensemble, et ainsi nous ne quittons pas Dieu mais au contraire nous rencontrons Dieu.

Monsieur Vincent avait dit qu’on ne quitte pas Dieu pour aller à Dieu, mais qu’on est déjà à Dieu en servant et en étant en adoration devant le corps du Christ, le corps de l’homme et de la femme blessés, portant les stigmates des blessures de la vie. C’est la fécondité de notre choix.

Charles de Foucauld  a vécu de nombreuses ruptures, des basculements, tout au long de l’existence, en ligne brisée. Il s’est dépouillé, en s’abandonnant progressivement, peu à peu, pour être plus proche de Dieu mais aussi de tous ses frères.

La disponibilité de Charles de Foucauld a été féconde, tout comme l’a été la disponibilité de Monsieur Vincent, et bien sûr de Frédéric Ozanam et nous espérons qu’il en est de même de notre propre disponibilité.

Le père Hubert Schmitt nous a proposé 5 chemins:

  • encouragement à ouvrir des chemins de rencontre,
  • la rencontre de l’autre aboutit à la rencontre de l’Autre,
  • la rencontre du Seigneur dans nos frères;
  • encouragement à un chemin de partage,
  • la réflexion sur l’engagement nous incitant à plus de générosité;

un chemin de solidarité ouvert à tous les pauvres, tout comme saint Laurent qui avait découvert que le vrai trésor n’était pas dans les caisses du Vatican mais bien les pauvres qui étaient présents;

ouvrir un chemin de fraternité, rencontrer l’autre comme un frère et enfin un chemin de conversion en évitant de s’habituer.

Après un temps de détente et d’échanges libres, nous ayant permis de découvrir quelques réalités que nous ne pouvions peut-être pas soupçonner, du nord au sud de l’Alsace, nous avons entendu Yvan, prêtre ukrainien, actuellement en Alsace, qui nous a fait découvrir que la guerre peut survenir à tout moment dans notre propre vie et que nous pouvons passer de la situation d’aidant à la situation de demandeur d’aide.

Cela bouleverse notre façon de voir. La journée s’est terminée par l’Office des vêpres, une célébration mariale et  l’envoi. La récollection nous engage, après avoir vérifié le sens de notre engagement, le sens profond de ce que nous vivons dans l’acte de solidarité, la rencontre de l’autre et du tout Autre.

Prière d’abandon de Charles de Foucauld

« Mon Père, je me remets entre Vos mains ; mon Père je me confie à Vous, mon Père, je m’abandonne à Vous ; mon Père, faites de moi ce qu’Il Vous plaira ; quoi que Vous fassiez de moi, je Vous remercie ; merci de tout, je suis prêt à tout : j’accepte tout : je Vous remercie de tout ; pourvu que Votre volonté se fasse en moi, mon Dieu, pourvu que Votre Volonté se fasse en toutes Vos créatures, en tous Vos enfants, en tous ceux que Votre Cœur aime, je ne désire rien d’autre mon Dieu ; je remets mon âme entre Vos mains ; je Vous la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur, parce que je Vous aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, de me remettre en Vos mains sans mesure : je me remets entre Vos mains, avec une infinie confiance, car Vous êtes mon Père ».

Wasser Philippe, Diacre Permanent, Conseiller Spirituel SSVP CD 67

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