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28 juin : Nouvelle Ferme Saint-André

Pour une agriculture diversifiée, nourricière, biologique, créatrice de paysages au coeur de l’Institut Saint-André

Dans un passé pas si lointain, cultiver le potager, récolter les foins ou les fruits d’un verger faisait partie du quotidien des personnes accueillies à l’Institut Saint-André. En 2018, après quelques décennies de monoculture céréalière conventionnelle, l’Association Adèle de Glaubitz a fait le choix de redonner un sens à sa ferme en convertissant les terres de l’Institut Saint-André à l’agriculture biologique et en trouvant des fermiers prêts à investir ce lieu emblématique à l’entrée de la vallée de la Thur.

Pari réussi avec les 8 fermiers qui s’apprêtent à engager la mutation de ce grand domaine de 126 hectares vers une agriculture nourricière, biologique, créatrice de paysages et de liens forts avec les personnes accueillies et accompagnées.

Ce projet se concrétise avec la signature du bail rural à clauses environnementales avec le collectif des fermiers.
François Eichholtzer, Président de l’Association Adèle de Glaubitz, le Conseil d’administration et la Direction générale ont le plaisir de vous inviter au :

Lancement de la nouvelle Ferme Saint-André
Mardi 28 juin 2022 à 16h30

à l’Association Adèle de Glaubitz
Institut Saint-André
43 rue d’Aspach
68702 Cernay

Nous vous proposerons :

  • une visite de la ferme dans sa nouvelle configuration et une rencontre avec le collectif des fermiers,
  • la signature officielle du bail rural à clauses environnementales,
  • le verre de l’amitié autour d’un buffet de produits locaux.

Vers une agriculture nourricière et diversifiée

Du maïs à perte de vue l’été, deux grands pivots d’irrigation qui marquent le paysage, ou des terres à nu tout l’hiver durant : c’était jusque-là le seul horizon de promenade des quelque 500 résidents et de leurs encadrants. Pourtant, la Ferme Saint-André et ses 140 hectares représentent un domaine d’envergure, à l’entrée de la vallée de Thann, mais dont les performances économiques et agronomiques étaient jugées décevantes. Propriété de la Congrégation des Soeurs de la Croix, la Ferme Saint-André a connu une agriculture vivrière, puis 50 ans de culture de céréales en conventionnel qui ont laissé des traces sur ces arpents de l’Ochsenfeld.

En 2018, le projet d’une mutation du domaine est lancé et un collectif d’acteurs agricoles et alimentaires locaux se réunit pour l’accompagner. Terre de Liens Alsace, association citoyenne pour la préservation des terres agricoles, Bio en Grand Est, association des producteurs bio, et la Brique 48, tiers lieu alimentaire et social à Mulhouse, réunissent leurs forces et leurs convictions pour relever le défi. Le projet est hors-norme autant par sa taille que par l’historique du lieu. Quel projet agricole serait à même de répondre aux enjeux d’aujourd’hui, sans pour autant cultiver la nostalgie de la carte postale des années soixante ? Se lancer en quête du projet agricole idéal sur ces terres pauvres de l’Ochsenfeld, tel a été le défi à relever pour initier le projet de mutation de la ferme. Un travail de fond nécessaire pour établir au plus juste les possibles, ne se fermer à aucune opportunité, tout en respectant les contraintes agronomiques et les souhaits de l’Association Adèle de Glaubitz.

Deux années de réflexion, diagnostics et projections ont permis de dessiner le champ des possibles. Pour aborder le projet agricole « idéal », il a fallu toute la confiance des parties prenantes du projet de l’Institut, de l’Association, et les Soeurs de la Croix. Les pieds dans les bottes pour visiter d’autres fermes jugées innovantes, et les considérations techniques en main, les membres du comité de pilotage se sont fortement investis durant ces mois de réflexion. La question du lien aux résidents étant primordiale, le choix s’est porté sur une diversité de productions agricoles permettant de dessiner une mosaïque humaine, économique, mais aussi paysagère, mêlant cultures végétales et élevages.
En 2020, un appel à manifestation d’intérêt a permis de trouver les futurs fermiers prêts à s’investir en collectif sur les terres de Saint-André. Cet appel a été ouvert aux agriculteurs locaux, ainsi qu’à de nouveaux paysans candidats à l’installation. Trois visites collectives plus tard, ils étaient une quarantaine à s’être manifestés pour construire un projet agronomique, social et collectif sur le lieu.

L’animation et la concertation menées par le trio d’accompagnement composé par Bio en Grand Est, Terre de Liens Alsace et La Brique 48 au printemps 2021 ont permis d’affiner la mosaïque agricole, et d’évaluer les potentiels de coopération entre les futurs fermiers dans la production ou la vente. L’apport de l’agroforesterie, ou tout du moins l’investissement dans des infrastructures agro-écologiques (haies, plantations, bandes enherbées, vergers) a également été travaillé pour sa dimension environnementale et agronomique. L’étude des débouchés a permis de confirmer l’intérêt de viser des circuits de proximité dans le contexte du Plan Alimentaire Territorial Sud Alsace et Thur Doller, le plus proche restant la cuisine de l’Institut Saint-André.

En quelques chiffres

  • 140 hectares de terres agricoles dont 126 ha exploitables
  • 1500 m2 de bâtiments agricoles
  • 8 fermiers en création ou en confortation d’activités pour cultiver solidairement la nouvelle ferme,
  • sélectionnés parmi 45 candidatures reçues
  • 500 résidents enfants, adultes et séniors à l’Institut Saint-André
  • 1000 repas/jours cuisinés sur place
  • un programme de plantation de 8 km de haies et d’alignement d’arbres pour convertir le site à l’agroforesterie.

Un nouveau paysage pour un projet inclusif

Pour redonner un nouveau paysage aux terres de la Ferme Saint-André, ils sont donc huit fermiers qui signeront ce mardi 28 juin 2022 le bail collectif qui les liera à l’Institut. Ils sont maraîcher, producteur de plantes aromatiques, céréalier, éleveur et leurs productions donneront de quoi garnir une tablée pleine de diversité. Leurs activités redessineront le paysage de l’Institut avec ici des prairies où pâtureront brebis et vaches vosgiennes, là des blés et autres céréales de variétés anciennes. Des légumes, des petits fruits pousseront au coeur de l’Institut sous les yeux des résidents pendant que deux poulaillers offriront une animation bien vivante lors des balades.

Certains de ces fermiers viennent renforcer leurs fermes, chercher de nouveaux débouchés, vivre une aventure collective, tandis que d’autres vivent ici la naissance de leur entreprise. Plusieurs mois de travail ont été nécessaires, au-delà de la sélection des fermiers pour construire les bases d’une coopération efficace. Les défis sont multiples et tous ont conscience de s’engager dans une aventure hors du commun.

Un nouveau paysage agricole pour des liens renouvelés avec les personnes accueillies

Outre un paysage de promenade beaucoup plus vivant et stimulant, le projet a vocation à redonner des liens entre la production agricole et les résidents. Le choix de ces nouveaux fermiers a été guidé par leur capacité à répondre à cette attente forte de l’Institut, des équipes éducatives et des familles. Si l’activité maraîchère a vocation à rester un support pédagogique, d’autres opportunités d’activités vont pouvoir être offertes en lien avec les équipes pédagogiques ou au travers de l’établissement et service d’aide par le travail (ESAT).

L’Institut Saint-André, Association Adèle de Glaubitz

Situé à l’entrée des vallées de la Thur et de la Doller et à proximité immédiate de la ville de Cernay, l’Institut Saint-André regroupe un ensemble d’établissements et services dédiés à l’accueil, l’hébergement et la prise en charge de personnes en situation de handicap.

Organisé sous la forme d’un petit village, dans un vaste parc arboré, il accueille des personnes de tous âges et de tous niveaux d’autonomie. Les plus jeunes sont accueillis en Institut médico-éducatif, incluant un Service pour enfants polyhandicapés. Les adultes sont accueillis en Maison d’accueil spécialisé (MAS), en Foyers d’accueil spécialisé et médicalisé (FAS – FAM), en Service d’accueil de jour (SAJ), ou en Foyer et Résidence d’hébergement pour travailleurs handicapés. Un ESAT et une Entreprise adaptée sont également présents sur le site offrant près de 270 postes de travail adaptés.

L’Institut Saint-André est entouré de champs qui forment la Ferme Saint-André, véritable lieu d’apprentissage et de travail, d’agrément, ou encore de promenade pour les résidents.

Depuis 30 ans, l’Association Adèle de Glaubitz développe des programmes complexes et innove dans les domaines des déficiences intellectuelles et sensorielles, de l’autisme, du polyhandicap, des handicaps rares, de la grande dépendance et de la protection de l’enfance.

L’Association accueille aujourd’hui plus de 2 000 personnes dans 38 établissements du champ de l’action sociale, médico-sociale et sanitaire sur 10 sites en Alsace. En s’adaptant aux nouveaux besoins, dans un secteur en mutation, elle agit au plus proche des besoins des personnes accompagnées et de leur famille, tout en développant de nombreux partenariats. L’Association construit, reconstruit, adapte, modernise, améliore ses modes d’intervention. Pour chaque personne, elle croit au possible !

www.glaubitz.fr

Un accompagnement pour une approche de la terre à l’assiette

Bio en Grand Est – OPABA

Bio en Grand Est et son entité locale l’OPABA rassemble tous les agriculteurs biologiques et biodynamiques alsaciens, mais également les transformateurs et distributeurs de la filière biologique alsacienne. La vocation de BGE-OPABA est de développer une agriculture biologique de qualité ouverte à tous et d’organiser, promouvoir et développer l’agriculture biologique en Alsace.
Pour atteindre ses buts, BGE-OPABA s’est fixé plusieurs objectifs :

  • Améliorer la production biologique régionale sur le plan quantitatif et qualitatif.
  • Accompagner et défendre les intérêts économiques, juridiques et moraux des producteurs qui pratiquent l’agrobiologie.
  • Mieux structurer la filière

La Brique 48

La Brique 48 est un projet à vocation sociale et écologique, profondément inclusif et ouvert, économiquement viable en SCIC qui prend la forme d’un tiers lieu pour accompagner le changement d’échelle des circuits courts alimentaires de proximité.

Issu du réseau Rhénamap réunissant producteurs et consommateurs, La Brique 48 revendique son ancrage territorial et social autour du mieux manger pour tous et de l’appui aux producteurs s’engageant dans une alimentation saine et de proximité.

Terre de Liens Alsace

Terre de liens est un mouvement associatif citoyen mobilisé pour enrayer la disparition des terres agricoles, alléger le parcours des agriculteurs qui cherchent à s’installer et développer l’agriculture biologique et paysanne. Notre initiative s’appuie sur une dynamique associative et citoyenne atypique basée sur la mobilisation de l’épargne et des dons du public pour acquérir du foncier agricole, le gérer sur le long terme et sortir ces biens du cycle de la spéculation. Terre de Liens recréée ainsi du lien entre paysans et citoyens, pour préserver ces fermes à travers les générations.

Fort de cette expérience sur 300 fermes et 8 000 hectares partout en France métropolitaine, Terre de Liens accompagne toutes les initiatives qui visent à préserver et partager la terre qui nous nourrit. En Alsace, l’association accompagne des propriétaires et apporte son expertise auprès des porteurs de projets non issus du milieu agricole afin de faciliter l’accès au foncier pour des productions biologiques, nourricières et en circuits courts.

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