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Le courage de rester

Découvrez le témoignage de Mgr Kyrillos, évêque d’Assiout en Égypte, qui s’adresse à vous dans une vidéo.

Ces dernières années marquent un regain de violence envers les chrétiens d’Égypte, frappés par de multiples attentats entre 2011 et aujourd’hui.

« Notre Église copte est l’une des plus anciennes au monde. Descendant traditionnellement de Saint Marc, avec près de 18 millions de fidèles, elle est l’une des plus nombreuses d’Orient. Elle est également appelée « Église des martyrs » à cause des persécutions qu’elle subit depuis le IVe siècle. (…)

Les coptes sont les habitants originels de l’Égypte. Aujourd’hui, bien que minoritaires, nous représentons une part non négligeable de la population, pesant dans le débat public, notamment notre engagement social dans plusieurs domaines (éducation, santé, développement social, etc.)

En effet, si les persécutions ont malheureusement ponctué l’histoire copte, c’est à partir du XXe siècle et l’apparition des frères musulmans qu’une idéologie ouvertement hostile aux chrétiens va être propagée dans la société égyptienne.

Ces dernières années marquent un regain de violences envers les chrétiens d’Égypte, frappés la nuit du 31 décembre 2011 par un attentat dans une église à Alexandrie, faisant 21 morts et 79 blessés.

Leur engagement contre Mohamed Morsi en 2013 leur vaut les foudres des frères musulmans : plus de cinquante églises ont alors été incendiées.

En 2015, 21 coptes sont décapités par l’État islamique en Libye qui déclare la guerre aux chrétiens d’Égypte. Le 11 décembre 2016, une bombe explosait en l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul située au sein du patriarcat, faisant 25 morts et 31 blessés.

L’an dernier, le 9 avril 2017, le dimanche des Rameaux qui devait être une fête, est devenu une participation aux douleurs de Jésus.

Dans la matinée, une première attaque terroriste frappe la cathédrale copte orthodoxe Saint-Georges de Tanta, ville située à une centaine de kilomètres au nord du Caire.

L’explosion d’une bombe, en pleine messe des Rameaux, provoque la mort de 27 fidèles et fait près de 80 blessés. Quelques heures plus tard, un kamikaze muni d’une ceinture explosive tente de pénétrer dans la cathédrale Saint-Marc d’Alexandrie.

N’y parvenant pas, il déclenche sa ceinture au niveau d’un portique de détecteur à métaux. L’explosion fait 17 morts, dont quatre policiers, et 48 blessés. Le pape copte orthodoxe Tawadros II, présent à l’intérieur de l’église, n’est pas blessé.

Les deux attentats seront revendiqués dans la journée par l’État islamique. Les autorités essayent de faire tout ce qu’elles peuvent pour nous protéger. Mais que faire contre un kamikaze ?

Derrière ces attentats se trouve la volonté des islamistes de « nettoyer » le Proche-Orient de ses chrétiens en les poussant au départ.

Déjà au début du mois de mars de l’an dernier, l’État islamique avait appelé à frapper les chrétiens où qu’ils se trouvent en Egypte. Ce qui avait obligé les chrétiens du village d’El Arish dans le Sinaï à être évacués.

Les  relations entre les coptes et le pouvoir sont bonnes. C’est peut-être d’ailleurs là une des raisons qui poussent les islamistes à s’en prendre précisément aux chrétiens. Après les attentats du dimanche des Rameaux, le président Sissi a déclaré l’état d’urgence pour trois mois.

De nouveaux détails, qui émergent après l’attaque perpétrée le 26 mai 2017 contre un bus transportant des chrétiens en pèlerinage, montrent que les 29 personnes tuées l’ont été uniquement parce qu’elles étaient chrétiennes et refusaient de renier leur foi. Contraintes de descendre du bus et de professer la foi en l’islam, tous ont refusé.

Parmi eux, il y avait des petits enfants qui courageusement n’ont pas voulu renier le Christ. Après ce refus, les assaillants leur ont demandé de s’agenouiller avant de les tuer de sang-froid les uns après les autres.

Malgré tout ce que nous subissons de haine, de discrimination, de marginalisation et de persécution de la part des extrémistes, qui nous appellent à quitter notre pays, nous n’avons pas peur du terrorisme physique et idéologique, mais au contraire, nous considérons tout ceci comme un privilège et une grâce qui nous tiennent fermes dans notre foi.

Nous sommes convaincus que nous avons une mission à accomplir dans notre pays et précisément être des pionniers de paix qui sèment l’amour envers tous, commençant par ceux qui nous combattent et être témoins d’un Évangile vécu parmi nos compatriotes, être la lumière du monde, le sel de la terre et le levain dans la pâte. »

Mgr Kyrillos s’adresse à vous et parle de l’AED :

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