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Installation et bénédiction du tableau du Rosaire

MSO-logo-Jubile2020.1Le 8 septembre

Le 8 septembre est, dans l’Église catholique, le jour où il est fait mémoire de la Nativité de la Vierge Marie. Cette date a été retenue pour installer solennellement et bénir le Tableau du Rosaire au Mont Sainte-Odile.

C’est Mgr Ravel, archevêque de Strasbourg, qui bénira le tableau.

Programme

  • 7 h 00 : Office des Lectures
  • 8 h 30 : Laudes
  • 11 h 00 : Messe présidée par Mgr Ravel, suivie de la bénédiction du Tableau du Rosaire
  • 14 h 30 : Dévotion mariale
  • 15 h 00 : Vêpres et Salut du Saint-Sacrement.

Le Tableau du Rosaire

rosaire-ste-odileLa dévotion du Rosaire s’est développée au XVe s. sous l’impulsion du bienheureux Alain de la Roche qui a structuré la récitation du chapelet en quinze dizaines réparties en trois séries de mystères (joyeux, douloureux, glorieux) à méditer au fil de la récitation des Ave Maria. On appelle ‘mystère’ un épisode significatif de la vie de Jésus et·ou de Marie, depuis la conception jusqu’à la Résurrection.

De nombreuses églises possèdent une représentation du Rosaire, caractérisée le plus souvent par la remise du Rosaire par la Vierge à S. Dominique et Ste Catherine de Sienne, généralement au centre du tableau, entourée, habituellement de quinze médaillons illustrant les mystères.

Le 16 octobre 2002, dans Rosarium Virginis Mariæ, le pape Jean-Paul II a ajouté la série des mystères lumineux pour méditer également sur la vie publique de Jésus. Depuis, les représentations du Rosaire comportent vingt motifs ou illustrations des scènes de la vie du Christ auquel la Vierge Marie a pu être associée.

Jusqu’à aujourd’hui, le Mont Sainte-Odile ne disposait pas de représentation du Rosaire pour en soutenir la méditation. Les préparatifs du Jubilé 2020 permettent de combler cette lacune, grâce à la générosité de donateurs.

Les mystères du Rosaire

Les vingt mystères du Rosaire se rapportant à la vie de Jésus et de Marie se répartissent comme suit :

  1. Mystères Joyeux
    1. Annonciation de l’Ange à Marie
    2. Visitation de Marie à sa cousine Élisabeth
    3. Naissance de Jésus
    4. Présentation de Jésus au temple
    5. Recouvrement de Jésus au temple
  2. Mystères Douloureux
    1. Agonie de Jésus au jardin des oliviers
    2. Flagellation de Jésus
    3. Couronnement d’épines
    4. Portement de la croix
    5. Crucifiement et mort de Jésus sur la croix
  1. Mystères Lumineux
    1. Le Baptême au Jourdain
    2. Le début des signes à Cana
    3. La prédication
    4. La Transfiguration
    5. L’institution de l’Eucharistie
  2. Mystères Glorieux
    1. Résurrection de Jésus
    2. Ascension de Jésus
    3. Descente du Saint Esprit sur les apôtres
    4. Assomption de la Sainte Vierge Marie
    5. Couronnement de la Sainte Vierge au ciel

Le Tableau du Rosaire du fr. Yves

Installé sous le cloître, le Tableau du Rosaire est un meuble de 2,80 ml de haut par 2,50 ml de large, fixé au mur, avec 20 fenêtres pour accueillir les dessins. L’ouvrage a été offert par Gérard Petterman, ébéniste à Sélestat.

Il présente les dessins de façon novatrice par rapport aux représentations traditionnelles.

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Le livret du Rosaire du fr. Yves

À l’occasion de l’installation du Tableau du Rosaire, un petit livret a été édité reprenant les dessins et brefs commentaires du fr. Yves. Disponible au magasin.

Le frère Yves

fr_yvesBénédictin de l’abbaye de la Pierre-qui-Vire, le frère Yves a collaboré de nombreuses années à la collection Zodiaque avec Dom Angelico Surchamp au sein de l’Atelier du Coeur-Meurtry.

Le frère Yves naît le 3 août 1923 à Valenciennes. Sa mère lui a transmis le goût de la peinture. Après quelques leçons particulières de dessin et de peinture, le frère Yves suit les cours à l’Académie des Beaux-Arts de Valenciennes. Dans le train, il croque les voyageurs, avant de réaliser des portraits à l’huile.

Le frère Yves ressent l’appel de Dieu. Il veut lui rendre gloire pour les merveilles de sa création et cherche un monastère où lui consacrer sa vie. Il entend parler d’un Atelier d’Art à la Pierre-qui-Vire : son choix est fait… il y entre en 1946.

Dom Angelico Surchamp, l’auteur de la Collection Zodiaque, remarque son talent et l’intègre à l’Atelier du Coeur-Meurtry en 1947. Fr. Yves partage alors son temps, le matin à la ferme, l’après-midi à l’Atelier. Il décline le thème de la croix, illustre la parabole de l’Enfant prodigue sur une longue toile de jute, puis un Missel pour enfants en 1955 aux dessins assez novateurs.

L’art du frère Yves, influencé par les caractéristiques de l’art roman – simplicité, humilité, proximité avec l’Évangile, surface plane, absence de perspective, couleurs simples – est, longuement prié, médité, mûri dans le silence, puis d’un dessin petit format, agrandi, dessiné au trait sur un aplat de couleurs simples.

Il a réalisé ces illustrations du Rosaire pour le Mont Sainte-Odile en mars-avril 2017, à l’âge de 94 ans.

Bienheureux Alain de la Roche

Dominicain originaire de Bretagne, le bienheureux Alain de la Roche (vers 1428 – 1475) prêcha le culte de la Vierge Marie dans le nord de l’Europe. L’initiateur des confréries du Rosaire est fêté le 9 septembre.

Il n’est pas toujours facile de dater l’origine exacte d’une dévotion. Elle naît souvent de façon discrète dans les coeurs et dans les âmes, avant de finir par sourdre au grand jour grâce à l’action d’un homme ou d’une femme qui en fait la mission de sa vie. Tel fut le cas de la dévotion du rosaire qui, même si on en trouve la trace dès le XIe siècle, ne prit vraiment son essor qu’au XVe siècle avec Alain de la Roche.

Ce Breton, né vers 1428 près de Plouër-sur-Rance (actuelles Côtes-d’Armor), prit l’habit dominicain au couvent de Dinan. Après un passage au couvent Saint-Jacques de Paris, il rejoignit les dominicains réformés de la province de Hollande et mena alors une carrière de professeur de théologie à Lille, Douai, Gand, Rostock…

Ce ne sont pourtant pas ses qualités pédagogiques et intellectuelles qui lui ont valu d’être considéré comme un bienheureux, mais bien son action inlassable pour promouvoir la prière du rosaire. À son époque, il était de coutume de ne réciter que cinquante Ave Maria entrecoupés de cinq Pater noster. Alain de La Roche porta le nombre d’Ave Maria à cent cinquante, composant ainsi un psautier de la Vierge Marie  comparable au psautier biblique avec ses cent cinquante psaumes. Il reprit l’idée d’un chartreux – Dominique de Prusse – d’associer à chaque dizaine de chapelet une méditation sur un mystère de la vie du Christ.

C’est ainsi que se développa la répartition entre mystères joyeux, douloureux et glorieux, auxquels le pape Jean-Paul II ajouta, en 2002, les mystères lumineux. Alain de la Roche (qui attribuait la paternité de ce  psautier de la Vierge à saint Dominique lui même) fut aussi et surtout le promoteur des confréries du Rosaire, dont la première vit le jour à Douai en 1470. Chacun de ses membres s’engageait à réciter chaque  semaine un psautier entier, entrant ainsi en communion spirituelle avec tous les autres confrères.

Le zèle du bienheureux Alain de la Roche ne fut pas sans rencontrer certaines oppositions et, peu avant sa mort à Zwolle (Hollande) en 1475, il dut même se justifier en rédigeant une apologie de son oeuvre qu’il adressa à l’évêque de Tournai.

Quatre ans plus tard, le pape Sixte IV faisait taire toute contestation en approuvant officiellement la dévotion du psautier de la Vierge par la bulle Ea quae ex fidelium. Intiment liée à l’ordre des frères prêcheurs, la prière du rosaire a pris une place de choix dans la vie de l’Église tout entière. Saint Jean XXIII et saint Jean-Paul II, tout comme le futur bienheureux Paul VI, y étaient très attachés et encouragèrent son renouveau.

Xavier LECOEUR, dans La Croix du 06/09/2014.

Représentation traditionnelle des mystères du Rosaire

Sous forme de tableau ou de sculptures dans de nombreuses églises, c’est sous ces modèles que les mystères du Rosaire sont habituellement représentés pour soutenir la dévotion populaire mariale.

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