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Un Intérim particulier

bernard-xibautAinsi donc, un nouvel archevêque de Strasbourg vient d’être conjointement nommé par le Saint Père et par le Président de la République, aux termes du Concordat. Cependant, il ne sera installé dans ses fonctions que dans quelques semaines (le droit lui donne un délai de deux mois, cf. canon 382, §2).

Que se passe-t-il en attendant ?

Distinguons la problématique concordataire et la problématique canonique.

  1. Du point de vue concordataire, Mgr Grallet reste considéré comme archevêque de Strasbourg jusqu’au jour de l’installation de son successeur. Il recevra la pension à laquelle il a droit au titre de ses services concordataires à compter de ce même jour. Par ailleurs, il continuera d’être appelé « Monsieur l’Archevêque de Strasbourg » dans tous les courriers administratifs qui seront envoyés par le Service des Cultes.
  2. Du point de vue canonique, la mission d’un évêque cesse avec la nomination de son successeur. Mgr Grallet n’est donc plus « l’archevêque » de Strasbourg. Cependant, afin d’assurer la continuité de la charge, le Saint Siège l’a nommé « administrateur apostolique » entre le jour de la nomination du successeur et le moment où ce dernier présentera sa bulle de nomination au chapitre cathédral, la veille de son installation.

Concrètement, l’administrateur apostolique est équiparé à l’évêque diocésain (canon 381, §2), comme cela est bien rappelé dans la lettre du Préfet de la Congrégation des Évêques nommant Mgr Grallet à cette charge.Cela signifie qu’il a « les droits, facultés et devoirs » qui sont ceux de l’évêque diocésain.

Dès lors, la vie du diocèse peut se poursuivre de manière normale, Mgr Grallet choisissant les activités qu’il entend assumer par lui-même et déléguant à ses collaborateurs, au premier rang desquels les évêques auxiliaires et les vicaires généraux, celles dont il souhaite se décharger.

Il s’abstiendra cependant de procéder à de grands changements concernant les personnes et de prendre de grandes décisions d’ordre économique.

Il convient normalement d’employer désormais  dans la prière eucharistique l’expression « pour notre administrateur apostolique Jean-Pierre » mais, comme le dit lui-même un haut responsable de la Nonciature en France : « la prière passe au-delà du droit ».

Bernard XIBAUT, Chancelier

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