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Jeunes aux JMJ : génération « catho ++ »

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Qui sont les jeunes qui vont aux JMJ de Cracovie ? D’après une enquête menée par l’hebdomadaire La Vie, en collaboration avec l’équipe nationale des JMJ Cracovie les 35.000 Français qui se préparent à partir pour les JMJ, se montrent très engagés, pratiquants, proches des positions de l’Église et du pape François.

 Génération catho ++

Les JMJ ne recrutent pratiquement pas en dehors des milieux catholiques. Ce n’est évidemment pas une surprise, s’agissant d’une manifestation explicitement chrétienne. Et le mode d’inscription, par le canal des paroisses ou d’associations catholiques, contribue à renforcer cet effet, même s’il était possible de s’inscrire à titre individuel. De ce point de vue, les jeunes inscrits aux JMJ de Cracovie sont des héritiers, pas des convertis. Ni même des « compagnons de route ». On peut le mesurer de trois manières. La quasi-totalité (99%) ont été baptisés. Ce n’est le cas en France que de 69% de cette génération. Ce baptême n’est pas chez eux qu’un rite social déconnecté d’une transmission : 95% des JMJistes ont suivi la catéchèse, que ce soit à l’école ou en paroisse. Par comparaison, aujourd’hui, à peine la moitié (49%) des 18-24 ans ont suivi à un moment ou un autre de leur vie une catéchèse. Ou, pour le dire autrement, seuls 5% n’ont pas reçu d’éducation religieuse. Enfin, 79%, soit près de 8 sur 10, ont été scolarisés à un moment de leur cursus, en tout ou en partie, dans l’enseignement catholique, contre 47% de cette génération.

En 2016…

Cinq ans après les JMJ à Mardid, pas de surprise, pas de rupture, mais un renforcement très significatif. Ce que nous avions observé à Madrid n’était pas une parenthèse, mais une esquisse. Les « cathoplus » de 2011 sont devenus les « cathos ++ » de 2016. Encore plus en phase avec… avec à peu près tout. Un peu plus catholiques encore. Un peu plus affirmés dans l’identité – ils se disent décidément catholiques et non pas chrétiens. Un peu plus demandeurs de ritualité – messe, confession sont leur territoire naturel. Plus à droite aussi, mais ce constat ne vaut que si on le met en perspective avec d’autres réponses. La séduction de l’extrême droite que l’on observe chez les jeunes Français reste limitée chez les « cathos ++ ». La popularité du pape François est chez eux très forte, et globalement ils suivent « leur » pape sur les questions migratoires comme leurs aînés suivaient Jean Paul II sur les questions éthiques.

Au cœur des valeurs chrétiens

Pour plus de la moitié de ces JMJistes, la foi est déjà une dimension centrale de leur vie. Ils en prennent en compte les dimensions sociales, éthiques, écologiques… Comme la très grande majorité des jeunes de leur génération, ils sont en quête de sens, d’unité, de cohérence et aspirent à changer le monde, mais ne savent pas forcément comment. En phase avec le pape François et les positions de l’Église en différents domaines (en particulier et encore plus fortement qu’en 2011 sur les questions sociales et la priorité aux plus pauvres), ils auront à inventer des manières d’aller à la rencontre de ceux qui sont loin de l’Église. Et sont appelés à concrétiser, à leur retour des JMJ, un engagement missionnaire.
propos recueillis de  : Jean-Pierre Denis & Nathalie Becquart
Voir le Dossier de l’enquête national sur les JMJ

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