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Rencontre avec l’archevêque de Kirkuk

mirkiscacn_aedUne conférence organisée par M. Bernard GEYLER au nom de l’association « aux porteurs de Lumière- solidarité IRAK » sera donnée par Mgr Yousif Thomas Mirkis archevêque de Kirkuk, le lundi 27 juin 2016 à 18h30 au FEC à Strasbourg.

IRAK ! Le sort des minorités, Exil ou résistance ?

Devons-nous les accueillir en Occident ou plutôt leur donner les moyens de se maintenir dans leur pays ?

Mgr Yousif Thomas Mirkis, Archevêque de Kirkuk, répond à la question par son soutien actif à 400 étudiants de Mossoul réfugiés à Kirkuk.

L’Archevêché prend en charge logement, subsistance, frais universitaires, avec une seule exigence : « vous devez réussir ». C’est par l’ouverture culturelle de sa jeunesse que pourront s’établir le dialogue et la réconciliation entre les diverses composantes ethniques et religieuses de ce pays.

Grand jour pour les chrétiens de Kirkouk, KTO vient sur place pour préparer une émission suite à la décision du conseil des Evêques de France de soutenir Mgr Yousif dans son action. Il expliquera au jeune journaliste Vincent que la seule chose qu’il demande à ses étudiants : c’est de réussir.

Nous visitons ensemble la cour de la cathédrale où s’ébrouent 200 jeunes catéchètes qui viennent le vendredi de différentes écoles et pas seulement celle tenue par l’Eglise.

Samedi 28 novembre 2015
Joie de venir pour comprendre, soutenir et aimer, mais aussi joie pour rentrer. Le réveil a été très matinal, la valise est faite en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, le lit est défait, les draps pliés, etc, comme dans les hébergements que j’ai pu emprunter dans l’univers de l’église. Couvents, monastères, etc….
Catastrophe
Je sors dans le couloir et tombe sur Mgr Yousef qui m’apprend que l’avion de la Luftansa ne partira pas comme prévu, pour la bonne et simple raison qu’il n’est jamais venu. Décidemment le Frankfurt-Erbil ou Erbil-Frankfurt, ce sont deux échecs. Grosse déception bien sûr. Comment quitter l’Irak désormais ? Et les russes qui continuent à bombarder la Syrie, et le prochain vol s’il existera à nouveau ne sera que mercredi ou jeudi.
L’espoir
Très rapidement le calme reprend sa place dans mon cœur, la confiance reprend le dessus, car si je ne puis rien, Mgr Yousouf peut certainement beaucoup et Dieu peut tout. La prière devient réalité en quelques minutes, et j’entends « ton passeport vite ! On part. »
Le chauffeur est là, la voiture est chargée. Nous passons à l’agence pour chercher les billets, et c’est parti. Sur l’autoroute j’observe que la conduite de notre chauffeur est rapide, certes, le deal est difficile, aller à l’aéroport pour attraper un vol à 12h30, alors qu’il doit être 10h35…je ne sais plus très bien.
En même temps que je demande à quelle vitesse est limitée l’autoroute, je vois un panneau : 80 ! Je regarde le compteur. Nous sommes à 160. Traversée rapide d’un premier check-point. Le second qui conduit à Erbil est plus chargé. Quelques longues queues de voitures sur plusieurs files.
Hésitation, et puis hop, le chauffeur choisit celle d’un tracteur agricole. Il passera plus vite. Les minutes sont éternelles, l’attente est insoutenable. Allons-nous arriver à prendre l’avion ?
Après le chek point, c’est l’entrée de la ville qu’il faut traverser car l’aéroport est de l’autre côté. La voiture se dirige vers le pavillon VIP. C’est l’avantage d’être archevêque. Mais l’agent de contrôle, autant il accepte son passage, autant le mien est compromis. Bref, malgré l’insistance de Mg Yousef, je reprends la voiture avec les valises, la mienne et la sienne.

La solution
Accompagné par un agent du pavillon VIP. Pas très rassuré, tout de même, nous grillons les contrôles, et arrivons au comptoir. Un billet, l’enregistrement et hop c’est parti. Nous nous retrouverons quelques instants plus tard dans l’avion. Tout va bien, nous serons bientôt sorti de l’Irak, en vol vers Istanbul par la compagnie Zagros. Après nous verrons bien. Et bien cela aussi c’était tout vu. En effet pendant que je m’apprêtais à prendre l’avion au travers des chicanes de l’aéroport, Mgr Yousef avait réservé par téléphone deux billets pour Frankfurt par un vol Turkish Airlines décollant à 19H35.
Arrivé à Frankfurt à 22h55, bien sûr mon bus est parti depuis longtemps. De train il n’y en n’a plus avant 1h40 et encore, il faut changer à Offenburg. Je n’hésite pas et après avoir salué et remercié mon hôte d’une semaine « presque kamikaze », je loue une voiture pour rentrer à Strasbourg. J’atteints Furdenheim à 2h du matin, sain et sauf.

Reste désormais à écrire la suite de l’histoire, c’est-à-dire transformer en actions concrètes ce qui m’est possible, et ce que j’ai promis. Car une promesse, c’est comme une dette ! Il faut la tenir. Ce sera une autre aventure passionnante, à longue haleine, au service de ces émigrés que nous ne devons pas oublier. Je suis désormais un témoin, je ne pourrais jamais dire « je ne savais pas ». Merci à toi, Yousef, tu m’as offert ton amitié, tu m’as ouvert les yeux sur cette insoutenable réalité, et tu m’as permis de voir par ton exemple ce que c’est que d’être le berger de son troupeau. Bravo et merci.

bernard geyler

Je suis architecte retraité depuis 6 ans.

Séduit par l’œuvre de Maurice Zundel, je soutiens la fondation MZ de Carouge – Genève et j’ai soutenu un mémoire de Master de théologie à son propos à Metz (sous la conduite du professeur Marie Anne Vannier)

Je continue à pratiquer mon ancien métier pour l’essentiel dans le bénévolat pour l’église. Quelques exemples du passé récent :
• Restructuration du couvent dominicain de Montpellier
• Construction d’un musée pour le fr. André Gouzes à Sylvanes afin d’y recevoir les œuvres du sculpteur Polonais Zamoyski
• Restructuration complète de l’ancienne hôtellerie du couvent Saint Jacques rue des tanneries au profit des éditions du Cerf
• Construction d’une chapelle à l’Institut Montalembert à Nogent sur Marne

Travaux en cours :
j’ai actuellement deux chantiers en collaboration avec le Père Kim En Joong op (pour la partie vitraux) :
• Maison de retraite des clercs du diocèse de Clermont Ferrand à Loubeyrat : construction d’une chapelle et d’un chemin de Croix
• Construction d’une église de 700 places à Séoul en Corée du Sud (projet accepté suite à notre passage sur place avec le Père Kim, et désormais en phase préparatoire à la demande de permis de construire)

Actualité :
Interpellé par le sort des chrétiens d’Irak, j’ai eu la chance de rencontrer l’archevêque de Kirkuk à Paris. Nous avons sympathisé, et j’ai décidé d’aller sur place en Novembre dernier. A la suite de ce voyage d’une semaine, j’ai rédigé un mémoire que vous trouverez en pièce jointe.
J’ai immédiatement décidé de soutenir son action , et à mon retour j’ai réuni des amis avec lesquels nous avons fondé l’association « aux porteurs de Lumière- solidarité Irak.
A Kirkuk ,nous venons de financer la construction d’un cabinet dentaire (bâtiment + équipements dentaires complets)
A Strasbourg nous finançons la scolarité de 16 enfants issus de la diaspora Irakienne

Aujourd’hui, j’organise avec l’association une conférence qui sera donnée par Mgr Yousif Thomas Mirkis au FEC le 22 juin à 18.30.
Voir l’affichette dont copie ci jointe

Objectif :
Sensibiliser l’opinion publique au sort des étudiants chrétiens déplacés et accueillis à Kirkuk par l’archevêché.
Mgr Yousif Thomas affirme que partir est une trahison et que la solution, le pari, consiste à résister et aider les jeunes générations à s’ancrer dans le pays par l’éducation et la formation, à l’image des générations passées ou l’essentiel du corps médical Irakien était chrétien.
Pour cela il favorise l’enracinement des jeunes étudiants en les accueillant à Kirkuk, ville disposant d’une université enseignant en arabe, alors qu’à Erbil ; la capitale Kurde du Nord l’enseignement est donné en Kurde.

Les 400 étudiants sont pour l’essentiel chrétiens, ils suivent des parcours de médecine, dentaire, pharmacie, architecture et ingénierie.
Ils sont hébergés, et nourris par l’archevêché (coût annuel environ 1 million de dollars par an.)
Mgr Yousif est désormais soutenu par la conférence des évêques de France et par l’œuvre d’Orient
Nous même somme « abrités » par l’œuvre d’Orient, le temps d’être reconnu comme association de bienfaisance, afin de faire bénéficier les donateurs d’avantages fiscaux.

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