Bon anniversaire, Frère archevêque !
Le 20 mai prochain, Mgr Jean-Pierre Grallet, notre archevêque depuis le 13 mai 2007, aura 75 ans. Une date importante pour tout être humain puisqu’il marque l’étape de ses ¾ de siècle, ce qui n’est quand même pas rien, même si de nos jours ce n’est pas, loin de là, considéré comme un âge canonique. Une date particulière pour tout évêque, mais aussi pour tout prêtre, puisqu’il annonce le possible temps de la retraite. Pour vous Mgr Grallet, cela signifie que vous allez remettre votre charge épiscopale au pape François. Vous écriviez lors de vos vœux : « ce sont des moments importants, qu’on ne peut vivre qu’avec foi. Pour émouvants qu’ils soient, je me prépare à les vivre avec sérénité et recueillement ».
Pour beaucoup d’entre vous qui suivez avec attention la vie de notre Eglise en Alsace, la question : « et alors que va-t-il se passer après le 20 mai ? » se pose. Je suis allé pour cela rencontrer, il y a quelques semaines, notre archevêque. Je me souviendrai longtemps de sa réponse, ferme et amicale : « vous me semblez impatient, Marc. Je ne connais pas moi-même le calendrier de ce qui va se passer. Je ne serai fixé qu’au moment où je recevrai une réponse du Pape. Trois situations peuvent se présenter : mon successeur est nommé rapidement, j’assure la responsabilité épiscopale jusqu’à sa prise de fonction, je deviens ensuite évêque émérite ; le pape a besoin de temps pour nommer un nouvel archevêque et il me nomme administrateur apostolique du diocèse en attendant la nomination de mon successeur ; troisième possibilité, la réponse du pape se fait attendre, je reste alors archevêque. Je nous invite tous à être patient et surtout confiant dans des choix qui ne nous appartiennent pas. »
En cette année de la miséricorde, n’est-ce pas une saine manière d’être habité par la providence de Dieu ? J’entends, depuis des semaines, des noms circuler, avec leurs lots de commentaires emprunts de sympathie ou de crainte. Mais vous m’avez convaincu, frère archevêque, attendons le moment venu et accueillons avec confiance le choix qui sera fait. En attendant, le 21 mai vous serez toujours notre archevêque et je suis certain que vous accomplirez votre mission avec le même enthousiasme et la même ferveur qu’aux premiers jours. Ne dites-vous pas : « je voudrais terminer ma charge épiscopale avec plein de projets à transmettre à mon successeur ». Vos frères évêques de France vous ont d’ailleurs réélu comme leur représentant au sein de la commission des épiscopats de la communauté européenne (COMECE).
À ce jour, trois autres diocèses en France sont en attente d’un nouvel évêque : notre voisin de Saint-Dié, Saint-Etienne et Clermont-Ferrand. La particularité de notre diocèse de Strasbourg est d’être concordataire, exigeant que la nomination faite par Rome soit acceptée par le Président de la République française. Une disposition qui entrainera nécessairement un délai supplémentaire dans l’arrivée de notre nouvel archevêque.
Nous sommes tous invités comme baptisés à porter avec ardeur la mission de l’Église, à témoigner par nos actes de la joie de l’évangile, à écouter les attentes des femmes et des hommes d’Alsace pour partager avec eux la tendresse de Dieu. Continuons à faire route ensemble, comme nous l’avons fait hier, le faisons aujourd’hui et le ferons demain, avec vous frère Jean-Pierre, quel que soit la responsabilité qui vous sera confiée. Bon anniversaire !
Marc Larchet
Écoutez Mgr Grallet lors de son passage à l’émission « Chrétiens à la Une » de RCF, présentée par Aurore Dumser
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