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Fidélité, une utopie du passé ?

NoeudSi la fidélité reste un des piliers du mariage, constituant une véritable communauté de vie et d’amour telle que l’entend l’Eglise catholique dans sa fidélité au Christ, si elle reste aussi contenue dans les exigences du mariage civil, il se développe maintenant un véritable business de l’infidélité. Créé en 2010, Gleeden se revendique « le premier site de rencontres extra-conjugales pour personnes mariées infidèles ». Sa publicité est même provocante : « Et si cette année vous trompiez votre amant avec votre mari ? » ou encore « Contrairement à l’antidépresseur, l’amant ne coûte rien à la sécu » et même « Etre fidèle à deux hommes, c’est être deux fois plus fidèle ». Si on veut : la fidélité serait-elle devenue une utopie du passé ?

Les AFC, qui ont le statut d’association familiale et d’association de consommateurs, reconnue d’utilité publique, ont donc assigné la société BlackDivine, éditrice du site Gleeden, devant le tribunal de grande instance pour promotion de l’infidélité des personnes mariés, une violation de l’obligation de fidélité des époux posée à l’article 212 du Code civil. L’audience du procès a eu lieu jeudi 24 novembre au tribunal de grande instance de Paris.

« Le procès n’est pas celui de l’infidélité, mais du business de l’infidélité », a rappelé un de leurs avocats. « Nous ne mettons pas en cause les époux, mais une société qui tend à inciter l’ensemble des époux à se tromper, et donc violer son obligation de fidélité ». L’adultère n’est plus un délit pénal depuis 1975. Mais il reste juridiquement une cause de divorce pour faute.

L’objectif des avocats des AFC était d’obtenir que Gleeden devienne un simple site de rencontre, comme Meetic, en le contraignant à abandonner sa publicité trop subjective. Face à la plaidoirie de la société qui les accusait d’instrumentaliser le tribunal pour faire avancer ses idées et de s’ériger en censeurs pour imposer une morale que tous ne partagent pas, soulignant que les AFC sont une association catholique, ils ont recentré le débat en rappelant que personne n’est obligé de se marier et qu’ils défendent plus une loi de la République que la conception catholique du mariage.

Leurs arguments n’ont malheureusement pas suffi : le 9 février, le Tribunal de Grande Instance de Paris a rejeté la demande des AFC. Après être devenu pour tous, le mariage se prépare-t-il à devenir volage ? Dans La Vie, le psychologue Jacques Arènes invite « à réinvestir la relation conjugale » : lire l’interview.

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