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Qu’est-ce que la fête du Christ Roi ?

Le Christ, Roi de l’univers

Régulièrement, le calendrier liturgique s’enrichit de nouvelles fêtes. Cela fait près d’un siècle que la fête du Christ-Roi a été instituée avant de connaitre une évolution ultérieure. Elle est célébrée cette année le 20 novembre.

Dans sa lettre aux Philippiens, saint Paul écrit : « Jésus Christ est Seigneur » (Ph. 2,6). C’est bien ce que l’Église célèbre dans sa liturgie chaque jour, chaque dimanche et de manière particulière aux jours de Pâques, de l’Ascension et de l’Épiphanie. Pourtant il faudra attendre 20 siècles pour que soit introduit dans le calendrier romain une fête spéciale en l’honneur du Christ-Roi.

C’est le pape Pie XI qui institue cette fête à l’occasion de la clôture de l’Année Sainte de 1925. Dans son encyclique Quas primas, il explique les raisons de ce choix, quelques années après la fin de la Première Guerre mondiale.

Une encyclique qui se présente comme un texte de combat : « C’est notre tour de pourvoir aux nécessités des temps présents, d’apporter un remède efficace à la peste qui a corrompu la société humaine. Nous le faisons en prescrivant à l’univers catholique le culte du Christ-Roi. La peste de notre époque, c’est le laïcisme, ainsi qu’on l’appelle, avec ses erreurs et ses entreprises criminelles » (18).

Il s’agit donc pour le pape Pie XI d’instituer cette fête pour rappeler la souveraineté du Christ sur tous les hommes et la nécessité de revenir aux valeurs chrétiennes largement oubliées pour retrouver un monde de justice et de paix.

Cette fête est fixée par l’encyclique au dimanche précédant la solennité de Tous les Saints, « de la sorte, les mystères de la vie de Jésus-Christ commémorés au cours de l’année trouveront dans la solennité du Christ-Roi comme leur achèvement et leur couronnement … avant de célébrer la gloire de tous les Saints » (9).

Un positionnement qui va être réévalué en 1970 à l’occasion de la réforme conciliaire de Vatican II, en même temps que la fête va devenir celle du Christ, Roi de l’univers. Un glissement sémantique d’importance puisque la royauté du Christ est désormais envisagée de manière cosmique (sur toute la création) et eschatologique (réalisée pleinement à la fin des temps).

En toute logique, la fête est fixée au dernier dimanche de l’année liturgique comme une soudure avec le temps de l’Avent qui, dans ses deux premières semaines, insiste sur la venue du Christ en gloire.

Si les textes bibliques de cette célébration diffèrent selon les années, les prières de la messe sont les mêmes. La prière d’ouverture insiste sur l’aspect cosmique, le prêtre demandant à Dieu de faire « que toute la création, libérée de la servitude, reconnaisse sa puissance et le glorifie sans fin ».

La préface est résolument eschatologique : « Tu as consacré Prêtre éternel et Roi de l’univers ton Fils unique, Jésus Christ, notre Seigneur, afin qu’il s’offre lui-même sur l’autel de la Croix … et qu’après avoir soumis à son pouvoir toutes les créatures, il remette aux mains de ta souveraine puissance un règne sans limite et sans fin : règne de vie et de vérité, règne de grâce et de sainteté, règne de justice, d’amour et de paix. »

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