Je donne à l'église
nos paroisses
Horaires de messes
GoMesse

À chacun son chemin

mrjc-ferretteLa communauté de paroisses de Ferrette a proposé le vendredi 5 mai dernier une conférence intitulée « À chacun son chemin » sur le thème du Chemin de Compostelle. Cette soirée s’est articulée autour de trois témoignages d’expériences très différentes faites sur ce chemin qui attire de plus en plus de personnes chaque année.

Prosper Ruestch, membre de l’EAP de Ferrette chargé de la communication a commencé par faire une présentation générale de ce chemin et de ses divers aspects. Il a ainsi rappelé que si en 1867, seuls 40 pèlerins y ont été dénombrés, en 2012, qui est une année sainte, ce sont 250000 personnes qui ont convergé vers Saint-Jacques de Compostelle après avoir emprunté les différentes voies qui y mènent. Après avoir rappelé quelles étaient ces voies, il a en particulier évoqué le chemin alsacien qui relie Wissembourg à Belfort, en rappelant que Bellemagny était la dernière étape avant le Territoire de Belfort. Dans les statistiques, il a évoqué les diverses motivations des pélerins : 44% font ce chemin pour des raisons religieuses, 48% pour des raisons culturelles et religieuses et 8% le font pour des raisons uniquement culturelles.

Pour illustrer ces motivations, nous avons pu entendre le témoignage de Robert Siess qui s’est mis en route en 2010 suite au décès de son épouse. Il a parcouru les 3643 kilomètres du chemin d’une traite avec un motivation spirituelle et caritative puisqu’il a marché au profit de l’Association de Recherche contre les Tumeurs du Cerveau. Robert Siess évoque ce « chemin de partage sur lequel on est tous égaux » et dont on a « du mal à se passer une fois mordu ». Preuve en est, il est reparti deux fois depuis, cette expérience lui ayant appris qu’on « peut être bien avec si peu de choses ».

Le témoignage des jeunes du MRJC (Mouvement rural de jeunesse chrétienne) a également touché les auditeurs. L’expérience a commencé il y a deux ans sur l’initiative des responsables MRJC pour permettre aux jeunes qui avaient envie de continuer à vivre quelque chose après un cheminement en paroisses de faire l’expérience d’être responsabilisés en groupe dans un projet commun. Ce qui en ressort c’est avant tout les liens d’amitié forts qui se sont construits, la proximité avec la nature et les belles rencontres faites sur le chemin. Ils sont partis de Saint Julien en Genevois et sont arrivés l’an dernier à Chavaney d’où ils repartiront pour rejoindre le Puy-en-Velay.

Enfin le témoignage de Marie et Gilbert Soroldoni s’est situé dans un autre registre, plus culturel. L’initiative en revient à Marie qui a décidé l’année de ses 40 ans d’embarquer son mari dans l’aventure. Depuis 8 ans, ils passent les 15 jours de leurs congés d’été en chemin. Des étapes de 20 kilomètres par jours les ont déjà menés en Espagne où ils ont pris l’an dernier le chemin longeant la côte espagnole. Pour ce couple, il s’agit d’une « déconnexion totale » qui répond à un vrai besoin puisqu’ils pratiquent de professions où ils sont en contact avec beaucoup de personnes. Ce qui les motive également, ce sont les rendez-vous avec les vieilles pierres, la nature, les personnes rencontrées en chemin et la gastronomie le soir de chaque étape. « Quand on parcourt le pays à 3-4 kilomètres/heure, on se rend mieux compte dans quel pays merveilleux on vit », nous rappelle Gilbert Soroldoni.

Les questions/réponses ont permis de mettre en lumière le lien très fort qui existe entre ceux qui marchent et ce chemin mythique, comme si ce chemin « était vivant », comme le soulignait Marc Schmitt en conclusion de cette soirée… De quoi faire germer des idées dans la tête des participants, et des envies de se lancer pour l’aventure, quelle qu’en soit la quête !

Véronique Itty

Partager